Hewlett Packard Enterprise dévisse de 21% avant bourse à Wall Street, alors que le concepteur américain de serveurs d'IA, qui doit s'offrir Juniper pour 14 milliards de dollars, a affiché des prévisions très prudentes hier soir et annoncé les suppressions programmées de 3.000 postes. Ainsi, selon le groupe, les résultats de l'année à venir seront affectés par les tarifs douaniers, des marges sous pression et des problèmes d'exécution. Le bénéfice ajusté par action est attendu entre 1,70 et 1,90$ sur l'exercice clos en octobre 2025, bien loin du consensus qui était de 2,1$. L'unité serveurs est à l'origine de la faiblesse de la rentabilité, selon le CEO Antonio Neri, cité par Bloomberg. Le groupe prévoit 3.000 suppressions de postes dont 500 par attrition, pour un coût de 350 millions de dollars sur deux ans. Les économies sont attendues du même niveau à partir de 2027.
Sur le premier trimestre fiscal clos fin janvier, l'unité AI Systems de HPE a affiché des revenus de seulement 900 millions de dollars contre 1,5 milliard un trimestre avant. Les commandes ont toutefois grimpé. Le groupe a publié sur le trimestre clos des ventes totales en croissance de 16% à 7,85 milliards de dollars, en ligne avec le consensus, avec des revenus serveurs de 4,3 milliards. Le bénéfice ajusté par action est ressorti à 49 cents contre 48 cents un an avant. Sur le trimestre clos en avril, les revenus sont attendus entre 7,2 et 7,6 milliards, contre 7,9 milliards de consensus. Le ministère américain de la Justice a intenté en début d'année une action en justice pour bloquer l'acquisition de Juniper, qui nuirait à la concurrence, mais le management de HPE affirme rester engagé dans la transaction qu'il prévoit de boucler d'ici la fin de l'exercice. La date du procès antitrust a été fixée à juillet.