Herige recule de 3% à 25,90 euros après avoir réalisé au 1er semestre 2024 un chiffre d'affaires de 215,6 ME, en retrait de 13,5% par rapport à la même période de l'exercice 2023. Cette évolution reflète, à la fois, la dégradation du marché de la construction neuve et de la rénovation et une crise politique en France qui a renforcé un climat d'incertitudes chez les ménages.
L'EBITDA du 1er semestre 2024 s'établit à 12,1 ME, en recul de 9 ME, soit une marge d'EBITDA de 5,6% en retrait de 2,8 points par rapport au 1er semestre 2023. Le résultat d'exploitation est ressorti à 4,7 ME, -9,2 ME par rapport au S1 2023, avec un taux de marge d'exploitation à 2,2% contre 5,6% un an auparavant.

Par ailleurs, la dépréciation de l'écart d'acquisition atteint -6,8 ME au 1er semestre en raison de l'accélération de la durée d'amortissement résiduelle dans le secteur de l'Industrie du Béton à compter de la clôture annuelle 2023. De plus, le retournement de marché plus violent que prévu, implique une dépréciation complémentaire de 5 ME sur la période. Après prise en compte d'un résultat exceptionnel de 32,4 ME incluant une plus-value nette de cession de la branche Négoce, le résultat net du 1er semestre 2024 s'établit à 29,4 ME.

Portzamparc note que la dégradation est "moins fort qu'attendu", mais que la visibilité reste "très faible" en attendant la reprise du marché. Pour patienter, la situation financière est saine (DFN de 23 ME et gearing de 14% fin du S1, contre 113% il y a un an). Le groupe ne devrait donc pas brûler de cash et reste bien armé pour la reprise. De quoi rester à l'achat en visant un cours de 40 euros.