Donald Trump persévère. L'administration Trump poursuit son projet visant à imposer des taxes douanières sur les importations de semi-conducteurs et de produits pharmaceutiques aux Etats-Unis, menaçant d'amplifier la vaste guerre commerciale menée par le président américain. Le ministère du Commerce a déclaré lundi soit avoir commencé à enquêter sur l'impact sur la sécurité nationale américaine des "importations de semi-conducteurs et d'équipements de fabrication de semi-conducteurs" ainsi que des "produits et ingrédients pharmaceutiques, y compris les produits pharmaceutiques finis", dans deux avis publiés au 'Federal Register' (ndlr : le journal officiel du gouvernement fédéral des États-Unis).
Les enquêtes, qui ont débuté le 1er avril et ont été ordonnées en vertu de l'article 232 du Trade Expansion Act, pourraient durer des mois, explique 'Bloomberg'. En vertu de la loi, le secrétaire au Commerce est tenu de présenter les résultats de son enquête dans un délai de 270 jours, bien que D.Trump et d'autres responsables aient indiqué que ces efforts pourraient aboutir plus rapidement. Le président américain dénonce depuis longtemps la production étrangère de médicaments et de puces électroniques, la qualifiant de menace pour la sécurité nationale, et souhaite imposer des droits de douane sur les importations afin de relancer la production américaine de ces produits. Mais ces droits pourraient également perturber les chaînes d'approvisionnement et faire grimper les coûts pour les Américains. Ces droits de douane risquent d'affecter un large éventail d'entreprises qui exportent chaque année des milliards de dollars de microprocesseurs et de produits connexes aux États-Unis.
Dans le sens inverse, D.Trump a déclaré hier soir qu'il envisageait de modifier les droits de douane de 25% imposés sur les importations d'automobiles et de pièces détachées en provenance du Mexique, du Canada et d'autres pays. Ces tarifs pourraient augmenter le coût d'une voiture de plusieurs milliers de dollars. Le président a déclaré que les constructeurs automobiles "ont besoin d'un peu de temps parce qu'ils vont les fabriquer ici".