Elior trébuche de 5% à 2,57 euros à l'ouverture, sanctionné après une publication mitigée. Le groupe de restauration collective a rehaussé son objectif annuel de marge d'Ebita, au-dessus des attentes, tout en abaissant son objectif de croissance organique, citant ses "ambitions d'amélioration continue de la rentabilité". Il vise ainsi une marge d'EBITA ajusté entre 3,3% et 3,6% (contre 3% initialement prévu), pour une croissance organique comprise entre +1% et +2%, contre +3% à +5% initialement visés.
Sur le premier semestre de son exercice fiscal, Elior a enregistré un chiffre d'affaires de 3,21 milliards d'euros, en hausse de 1,5% en organique, avec un EBITA ajusté de 132 millions d'euros contre 100 ME un an plus tôt. La marge d'EBITA ajusté atteint 4,1%, en progression de 90 points de base (+120 bps en restauration collective). Le résultat net part du groupe a lui bondi à 43 millions d'euros sur la période comparé à 1 ME il y a un an.
"Les résultats d'Elior Group au premier semestre 2025 démontrent la pertinence de la stratégie que nous avons mise en oeuvre depuis 2023 consistant à placer la rentabilité de nos activités comme la première de nos priorités", a déclaré Daniel Derichebourg, PDG du groupe.
"Une nouvelle discipline commerciale", titre TP ICAP Midcap. L'analyste relativise la faible croissance du semestre qui est pleinement justifiée par la sélectivité dont fait désormais preuve Elior lors de ses signatures. Le broker est à l'achat' sur le dossier avec une cible de 2,9 euros.
La révision à la baisse des prévisions de croissance organique pourrait peser sur le titre, mais dans l'ensemble, les résultats du premier semestre de l'entreprise de restauration sont considérés comme "mitigés, mais encourageants", écrit JP Morgan. Malgré une croissance organique faible de 1,5% au premier semestre, contre un consensus d'environ 4%, la rentabilité et la trésorerie ont nettement progressé, avec un Ebita supérieur d'environ 10% aux attentes et un endettement en nette amélioration. Elior parvient à atteindre ses principales priorités, même si cette focalisation sur les bénéfices et la trésorerie, conjuguée à une approche plus sélective des nouveaux contrats, a, dans une certaine mesure, impacté sa compétitivité globale, souligne la banque, à 'surpondérer'.