Cybergun fait un point sur la situation de sa filiale Verney-Carron et attire l'attention sur l'incertitude concernant l'avenir de ce fleuron historique de l'industrie armurière française.
Cybergun a bien reçu une offre ferme de la part d'un acteur majeur de l'armement de petit calibre au niveau mondial en vue d'une prise de contrôle majoritaire de Verney-Carron aux côtés du Groupe Cybergun. L'objectif est de doter Verney-Carron des moyens industriels, en plus de ceux financiers déjà apportés par Cybergun, de soutenir une stratégie à long terme, dans le prolongement de son héritage séculaire et d'une expertise complémentaire. La principale condition suspensive à lever avant la réalisation de cette opération réside dans la restructuration financière de Verney-Carron.
A ce titre, le Groupe Cybergun a d'ores et déjà pris l'engagement d'abandonner ses avances en compte courant d'un montant cumulé de 9,7 millions d'euros en échange d'une clause de retour à meilleure fortune. Dans le même temps, le Groupe a sollicité l'obtention d'un prêt de 4,5 ME auprès du Fonds pour le développement économique et social (FDES) octroyé par l'Etat à des entreprises pour accompagner leur restructuration financière et commerciale. Cette demande a reçu le soutien de la Délégation Générale pour l'Armement et du ministère des Armées, confirmant ainsi l'enjeu de souveraineté militaire que représente la pérennité de Verney-Carron.
A ce jour, le ministère de l'Economie et des Finances, décisionnaire en matière d'attribution de prêts FDES, n'a pas rendu d'avis favorable.
Dans l'hypothèse d'une non-attribution d'un tel prêt, l'ensemble de la procédure de relance de Verney-Carron serait remise en cause. Dès lors, la pérennité de l'entreprise ne pourrait être assurée avec la perspective de voir la procédure de redressement se transformer à très court terme en liquidation judiciaire.
"Nous sommes aujourd'hui proches du but dans notre ambition de sauvetage de Verney-Carron, grâce notamment au travail remarquable des équipes de la Délégation Générale pour l'Armement, de la Direction de l'Industrie de Défense et du ministère des Armées auxquels je veux rendre hommage et les remercier pour leur engagement tout comme le Cabinet du ministre des Armées qui s'est investi directement dans le dossier", indique Hugo Brugière, gérant de Cybergun et représentant de la gérance de Verney-Carron. Il ajoute : "Je ne peux imaginer que tous ces efforts financiers, diplomatiques et humains soient réduits à néant faute du soutien financier légitime et raisonnable demandé aux pouvoirs publics, dans le cadre d'un prêt, sachant que l'essentiel de l'effort est porté par les acteurs privés du dossier. A l'heure où la présidence de la République appelle à s'engager résolution dans l'économie de guerre, chacun doit prendre ses responsabilités pour passer des paroles aux actes".