Alors que cette semaine promet d'être chargée en annonces à Wall Street, les marchés américains demeurent en territoire positif, ce lundi. Le S&P 500 s'accorde un gain de +0,27% à 5.823 pts. Le Dow Jones prend +0,65% à 42.387 pts. Le Nasdaq gagne +0,26% à 18.567 pts.
Cinq des 'Magnificent Seven' -à savoir Alphabet, Microsoft, Meta, Apple et Amazon- publient leurs résultats trimestriels cette semaine. Tesla a déjà annoncé des comptes, salués d'un rallye de 22% du cours de bourse le lendemain de la publication. Nvidia ne publie pour sa part que le mois prochain.
Du côté de la macroéconomie, l'indice manufacturier régional de la Fed de Dallas pour le mois d'octobre s'est aujourd'hui affiché à -3, contre un consensus FactSet de -9,5 et une lecture de -9 un mois auparavant. Ainsi, l'indice dépasse les attentes, mais il demeure négatif, ce qui signale une contraction de l'activité manufacturière dans la région considérée.
En ce qui concerne la Fed, l'outil CME FedWatch donne une probabilité de 98,3% d'un assouplissement monétaire d'un quart de point le 7 novembre, à l'issue de la prochaine réunion FOMC, ce qui donnerait une fourchette allant de 4,50 à 4,75%... Sur les marchés obligataires, le rendement du T-Bond US à deux ans s'affiche à 4,12%, contre 4,08% sur le '5 ans', 4,26% pour le 10 ans et 4,51% sur les bons du Trésor à 30 ans.
Du côté des pétroles, le baril de brut WTI plonge de -5,12% à 67,97$. Le Brent de mer du Nord se tasse également de -5,13% à 72,01$. Les frappes israéliennes contre l'Iran ont évité les installations pétrolières et infrastructures nucléaires ou civiles du pays, en ligne avec les exigences de l'administration Biden. Téhéran entend utiliser "tous les moyens disponibles" pour riposter et montrer sa puissance à Israël, alors que des jets israéliens ont effectué des frappes avant l'aube samedi contre des usines de missiles et d'autres sites près de Téhéran et dans l'ouest de l'Iran.
Le dollar redonne -0,12%, s'échangeant 0,9245 face à l'euro.
L'once d'or est fléchit de -0,15% à 2.742$.
Demain mardi, les opérateurs suivront la balance du commerce international de biens pour septembre (13h30, consensus -95,8 milliards), les stocks de grossistes de septembre (13h30, consensus stable), les indices Case-Shiller et FHFA des prix des maisons pour le mois d'août (14h), ainsi que l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour octobre (15h, consensus 99,3) et que le rapport JOLTS du Département au Travail concernant les ouvertures de postes pour septembre (15h, consensus 7,95 millions).
Du côté des entreprises : Alphabet, Visa, AMD, McDonald's, Pfizer, Stryker, Chubb, Anheuser-Busch Inbev, Mondelez, PayPal, Chipotle Mexican Grill, Spotify, Electronic Arts, Royal Caribbean, Corning, Sysco ou DR Horton, entrent en piste demain.
Les valeurs
* Boeing (-2,79% à 150,69$). Le constructeur d'avions a annoncé comme attendu, ce lundi, une importante augmentation de capital de 19 milliards de dollars afin d'éviter une dégradation de notation de sa dette et de renflouer ses caisses, mises à rude épreuve par une série d'incidents et une grève pesante. L'avionneur propose donc de céder 90 millions de titres ordinaires et pour environ 5Mds$ de titres additionnels ('depositary shares'). La portion concernant les actions ordinaires totaliserait déjà près de 14 Mds$ sur la base du cours de clôture de vendredi. En tenant compte des surallocations, la levée totale de fonds pourrait aller jusqu'à 21,8 Mds$, calcule Bloomberg.
Boeing a ainsi annoncé le lancement d'offres publiques souscrites distinctes et simultanées de 90 millions d'actions ordinaires, d'une valeur nominale de 5$ par action, et de 5 Mds$ de titres de dépositaire, chacun représentant 1/20e d'intérêt dans un titre convertible. Boeing prévoit d'accorder une option de 30 jours pour acheter jusqu'à 13,5 millions de titres supplémentaires et pour 750 M$ d'actions dépositaires de plus pour couvrir les surallocations. Boeing a l'intention d'utiliser le produit net des offres aux fins générales de l'entreprise, qui peuvent inclure, entre autres, le remboursement de la dette, les ajouts au fonds de roulement, les dépenses en capital, ainsi que le financement et les investissements dans les filiales.
* CenterPoint Energy (+1,5% à 29,75$). L'énergéticien américain a annoncé pour son 3e trimestre fiscal un bénéfice ajusté un peu court à 31 cents par action, contre 32 cents de consensus et 9 cents sur la période correspondante, l'an dernier. Les revenus ont été de 1,86 Md$, à comparer à un consensus de marché de 1,93 Md$. Le groupe réaffirme ses prévisions 2024 de bpa ajusté entre 1,61 et 1,63$, ce qui représenterait une progression de 8% en milieu de fourchette par rapport à l'an dernier.
* On Semiconductor (+1,39% à 72,24$). Le fabricant de puces a publié pour son 3e trimestre fiscal des revenus de 1,76 Md$ (-19%), une marge brute ajustée de 45,5% et une marge opérationnelle ajustée de 25,3%. Le bénéfice ajusté par action a représenté 99 cents. Le consensus était de 97 cents de bpa ajusté pour 1,75 Md$ de revenus. "Après des résultats du 3e trimestre supérieurs aux attentes, nous restons concentrés sur l'obtention de résultats cohérents dans l'environnement actuel grâce à une exécution et une gestion financière prudente", a déclaré Hassane El-Khoury, DG d'onsemi. "Alors que la demande de puissance continue d'augmenter sur nos marchés clés et que le besoin d'une plus grande efficacité devient primordial, nous investissons pour gagner sur l'ensemble du spectre de puissance afin de garantir qu'Onsemi soit le mieux placé pour gagner des parts dans les centres de données automobiles, industriels et d'IA". Pour le 4e trimestre, les revenus sont attendus entre 1,71 et 1,81 Md$, alors que le bpa ajusté est anticipé entre 92 cents et 1,04$.
* Apple (+0,86% à 233,4$). La marque à la pomme rencontre quelques difficultés en Indonésie, puisque la commercialisation de ses nouveaux modèles d'iPhone y est bloquée du fait des contraintes locales d'investissement et contenu. L'iPhone 16, lancé en septembre ne peut donc pas être commercialisé au niveau national car l'unité locale PT Apple Indonesia n'a pas rempli les exigences du pays en matière de contenu national de 40% pour les smartphones et les tablettes, a déclaré le ministère de l'Industrie, repris par Bloomberg.
Le ministère de l'Industrie avait déclaré plus tôt ce mois-ci qu'Apple n'avait investi que 1,5 milliard de roupies (95 M$) en Indonésie, moins que son engagement de 1,7 milliard de roupies. Apple a établi quatre académies de développeurs dans le pays au lieu d'établir une usine de fabrication locale, et alors que le DG Tim Cook avait déclaré en avril qu'il étudiait la faisabilité d'une telle initiative.