Clôture Paris : rien ne va plus, le CAC 40 chute de 2,9% !...

Clôture Paris : rien ne va plus, le CAC 40 chute de 2,9% !

LA TENDANCE

Déjà mal orienté hier, le CAC 40 a encore chuté de 2,91% ce vendredi de retour à 7.546 points en clôture. La volatilité reste élevée puisque l'indice parisien dépassait les 7.900 points hier matin à l'ouverture... Mais les dernières publications semestrielles se sont mal passées à l'image de Teleperformance, d'Axa, ou de Saint-Gobain, tandis que le président américain Donald Trump a mis dans le même temps sa menace à exécution concernant ses fameux "tarifs" : il a donc présenté comme prévu ce vendredi un décret prévoyant une augmentation des droits de douane imposés aux importations en provenance de dizaines de pays. Ces droits de douanes, allant de 10% à 41%, seront finalement imposés dans sept jours à 69 des partenaires commerciaux des Etats-Unis, avec à la clé de très fortes taxes appliquées à certains pays jugés "non-coopératifs" comme la Suisse, le Brésil, l'Afrique du Sud ou encore le Canada...

Donald Trump a aussi menacé par ailleurs d'imposer un tarif supplémentaire de 40% sur tout produit que Washington déterminerait comme étant "transbordé" via un autre pays, une sanction visant à empêcher les marchandises provenant principalement de Chine d'échapper aux droits de douane américains...

En ce qui concerne la politique monétaire, rien n'est encore assuré concernant la possible baisse de taux de septembre, mais les chiffres de l'emploi ce jour plaident plutôt pour la souplesse. La Fed, qui a maintenu avant-hier ses taux inchangés entre 4,25% et 4,50% pour la cinquième réunion consécutive malgré deux voix dissidentes, a noté que le taux de chômage américain restait faible et proche du plein emploi, que les conditions du marché du travail demeuraient solides et que l'inflation était toujours un peu élevée. Deux gouverneurs, Christopher Waller et Michelle Bowman, étaient partisans d'une baisse de 25 points de base sur fond de pressions de Trump pour que la Fed assouplisse sa politique. Jerome Powell, patron de la Fed, a déclaré qu'il était prématuré de se prononcer sur une potentielle baisse des taux en septembre. Il a ajouté durant sa conférence de presse que la politique monétaire actuelle était modérément restrictive et n'avait pas pesé sur l'économie. L'impact des tarifs douaniers sur l'inflation demeure quant à lui incertain. Il pourrait être de court terme... ou pas, si l'on résume la pensée du timonier de la Fed. Ainsi, Powell a conservé un ton très prudent compte tenu des risques pesant sur les perspectives.

L'outil CME FedWatch montre maintenant une probabilité de... 81% de baisse de taux d'un quart de point en septembre, contre 39% avant que ne soient publiés les chiffres de l'emploi ! Trump a de nouveau attaqué Powell hier et aujourd'hui suite au statu quo de cette semaine : "Jerome Powell a encore frappé ! (...) En d'autres termes, 'Too Late' est un perdant total, et notre pays en paie le prix !" Trump qui juge Powell "trop en retard, trop en colère, trop stupide et trop politique" pour le poste de président de la Fed. "Il coûte à notre pays des milliers de milliards de dollars", a insisté Trump, évoquant aussi l'incompétence ou la corruption dans le cadre de la rénovation des bâtiments de la banque centrale.

Pendant ce temps, à Wall Street, Amazon chute de 8% après ses comptes, tandis que les opérateurs ont aussi pris connaissance de mauvais chiffres de l'emploi américain dans l'après-midi. Sur le Nymex, le baril de brut WTI reperd 2,8% à 67$. L'once d'or fin regagne 1,6% à 3.348$. L'indice dollar cède 1,1% face à un panier de devises. Sur les marchés obligataires, le rendement du T-Bond à 10 ans s'affiche en forte baisse à 4,25%.

VALEURS EN HAUSSE

X-FAB gagne 9% à 6,95 euros. Le fabricant de semi-conducteurs a revu à la hausse sa guidance 2025, anticipant désormais un chiffre d'affaires allant de 840 à 870 millions de dollars avec une marge d'EBITDA de 24% à 27%. Le groupe a généré au deuxième trimestre un chiffre d'affaires de 215,3 M$, en hausse de 5%, avec un EBITDA de 51,6 M$ (marge de 24%), en amélioration de 7% sur un an.

Casino remonte de 5% avec Atos qui regagne 4,6% à presque 28 euros. L'État a annoncé avoir signé avec Atos un contrat portant sur l'acquisition de l'activité "Advanced Computing". La valeur d'entreprise retenue est de 410 millions d'euros, dont 110 millions d'euros de complément de prix.

Orange progresse encore de 3,6% avec Mersen (+2%) et Infotel

Sanofi reprend 2% après sa chute d'hier, suivi de Lumibird

SES : +1,7% avec Exosens

Technip Energies : +1% avec Groupe Crit, GTT, Vicat, Danone, Equasens, Emeis

VALEURS EN BAISSE

Nouvelle douche froide pour les actionnaires de Teleperformance ! Le titre de l'opérateur de centres d'appels chute de 20% à moins de 70 euros, au plus bas depuis 2016, après la publication de comptes semestriels inférieurs aux attentes et un avertissement sur ses résultats. Le management anticipe désormais une croissance de son chiffre d'affaires dans le bas de sa fourchette de prévision précédente, citant l'évolution des taux de change, un environnement macroéconomique volatil et la performance de son activité "services spécialisés". Le groupe avait indiqué en avril tabler sur une croissance, à données comparables, entre 2% et 4% en 2025. En outre, il prévoit toujours une marge d'Ebita courant entre 15,0% et 15,1%, mais à taux de change constants.

Viridien plonge de 16% sous les 50 euros après avoir lâché jusqu'à 19% un peu plus tôt en séance, sa plus forte baisse en plus de deux ans. Le fournisseur de services de géosciences et de données est durement sanctionné après avoir publié des résultats inférieurs aux attentes.

Claranova retombe de 15% avec Antin (-9%) Saint-Gobain recule aussi de 9% malgré un résultat d'exploitation qui a atteint 2.803 millions d'euros au premier semestre, en progression de +5% en monnaies locales à un niveau record. La marge d'exploitation atteint également un nouveau record pour s'établir à 11,8% contre 11,7% au premier semestre 2024. Le bénéfice net courant par action ressort stable à un niveau record à 3,63E. Saint-Gobain vise en 2025 une marge d'exploitation supérieure à 11%.

AXA trébuche de 8% sous les 40 euros. Le groupe A publié un bénéfice net inférieur aux attentes au premier semestre, malgré une croissance de ses primes portée par l'ensemble de ses lignes d'activité, et l'acquisition de l'assureur italien Prima. AXA a enregistré un résultat net en baisse de 2% à 3,9 milliards d'euros sur les six premiers mois de l'année, citant "principalement des effets de change défavorables", contre un consensus de 4,25 milliards d'euros. Le résultat opérationnel, en hausse de 6% à 4,46 milliards d'euros, est ressorti quant à lui en ligne avec les attentes. Les primes brutes émises et autres revenus ont augmenté de 7% à 64,3 milliards d'euros. En assurance dommages, les primes ont augmenté de 5% à 34,1 MdsE, portées par une croissance dans l'ensemble des lignes dont une hausse de 11% des primes émises par AXA XL réassurance à 2 MdsE.

Nacon : -7% suivi de Coty, Medincell

Schneider recule de 6% suivi de Ubisoft, MdM, Accor (-5,5%)

Capgemini : -5% avec Valneva

BNP Paribas : -4,5% suivi de M&P, Edenred, Alstom, Airbus, Air France KLM, LFE, Nexity

Société Générale : -3% avec Nokia, Sopra Steria, L'Oreal, Vivendi, STM et Coface

Engie (-2,5%) tente de limiter ses pertes après avoir chuté de plus de 8% en début de séance. L'énergéticien a vu ses résultats se dégrader au premier semestre, plombé par la baisse des prix et de la production d'électricité, la hausse des ventes et de la distribution de gaz naturel n'ayant pas suffi à compenser ces éléments. Engie anticipe toujours un résultat net récurrent part du groupe 2025 entre 4,4 et 5 milliards d'euros et un Ebit, hors nucléaire, entre 8 et 9 milliards d'euros.

Société(s) citée(s) :
https://bourse.fortuneo.fr/actualites/cloture-paris-rien-ne-va-plus-le-cac-40-chute-de-2-9-8135085
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