LA TENDANCE
La bourse de Paris a aligné une troisième séance dans le rouge d'affilée, avec un CAC40 en baisse de 0,5%, de retour sous les 7.500 points à 7.497 points. Le marché est entré désormais dans le vif du sujet des publications trimestrielles, alors que la séance a été marquée par des ventes inférieures aux attentes de L'Oréal. Comme le secteur du luxe précédemment, le leader mondial des produits cosmétiques a été pénalisé par la consommation chinoise au troisième trimestre...
Les publications d'entreprises feraient (presque) oublier les questions de politique monétaire. A ce sujet, Christine Lagarde, présidente de la BCE, s'exprimait de nouveau cet après-midi face au groupe de réflexion américain Atlantic Council, répétant que l'inflation pourrait rentrer dans le rang plus rapidement que prévu dans la zone euro. En outre, le marché scrutera la publication du Livre beige de la Réserve fédérale dans la soirée... Sur le front politique, une victoire de Donald Trump à la présidentielle US aurait des impacts importants sur les actifs mondiaux car le candidat républicain propose notamment de relever les droits de douanes, baisser les impôts ou encore limiter l'indépendance de la Fed. "Les marchés ont commencé à intégrer dans les cours la perspective d'une victoire de Donald Trump (depuis sa remontée récente dans les sondages) ce qui se traduirait par une politique économique plus inflationniste et une politique commerciale plus agressive", constatent les analystes de Natixis. "Aussi, on assiste à un "depricing" des baisses de taux de la Fed, à une hausse des taux longs US, à un rebond du dollar et des cours de l'or, et à des devises émergentes en nette baisse par craintes de fortes tensions commerciales".
En attendant l'euro est retombé sous les 1,08/$. Le pétrole campe sur les 75$ le brent.
VALEURS EN HAUSSE
##DBV Technologies| |s'envole de près de 34% La société biopharmaceutique au stade clinique a annoncé aujourd'hui des avancées réglementaires positives pour le patch Viaskin Peanut aux États-Unis et en Europe, en particulier une procédure d'approbation accélérée pour le patch Viaskin Peanut chez les enfants âgés de 1 à 3 ans, en accord avec les directives de la Food and Drug Administration (FDA) américaine, pour lequel DBV a également reçu un avis scientifique de l'EMA sur une indication pour les enfants âgés de 1 à 7 ans en Europe. DBV va solliciter une réunion formelle auprès de la FDA afin de préciser leurs directives dans le cadre de la procédure d'approbation accélérée chez les 1-3 ans...
Verallia grimpe de 11% après ses comptes, malgré une publication trimestrielle inférieure aux attentes des opérateurs. Le groupe a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 871 millions d'euros, en repli de 6,6% sur un an dans "un environnement de marché toujours difficile". Le recul est de 4,7 % à taux de change et périmètre constants. L'Ebitda ajusté a atteint 210 millions d'euros contre 256,1 ME un an plus tôt, matérialisant une marge de 24,1% contre 27,5%. "Dans un environnement de marché toujours difficile, Verallia continue de délivrer une profitabilité solide malgré une reprise très progressive de la demande telle qu'annoncé en juillet 2024. Le groupe poursuit la mise en oeuvre de ses plans d'actions, avec une stricte discipline sur la gestion opérationnelle et la maîtrise des coûts. Ainsi, le groupe vise toujours un EBITDA ajusté pour 2024 aux environs de celui de 2022", a déclaré Patrice Lucas, Directeur Général. Ce CA trimestriel traduit comme attendu une inflexion au niveau des volumes (forte hausse en Europe Sud/Ouest), affirme Oddo BHF. L'EBITDA traduit également une amélioration séquentielle avec un repli de 18% sur un an à comparer à une baisse de 34,6% au premier semestre. Alors que le titre affiche un repli de 27% cette année (vs +1% pour Vidrala), la valorisation reste modeste (5,7x l'EBITDA et 8,4x l'EBIT 2025), traduisant une décote de 22% par rapport aux ratios historiques, de 14% vs les comparables et 33% vs Vidrala alors que le différentiel de marge serait limité à 140pb en 2025. Enfin, le maintien du dividende au niveau actuel serait de bon augure (rendement de 8,5%) après avoir augmenté de 54%. De quoi rester à 'surperformer' avec une cible de 34 euros. "Nous prévoyons une réaction négative du cours à l'ouverture à l'annonce d'un EBITDA inférieur de 4% au consensus au troisième trimestre. Cependant, nous voyons un potentiel de redressement de l'action au cours de la journée lorsque l'attention se portera non plus sur ce 'raté trimestriel, mais sur les sources de celui-ci et sur les perspectives et la transition vers une croissance des bénéfices en glissement annuel au 4ème trimestre, préparant ainsi le terrain pour un exercice 2025 plus solide", estime Stifel ('achat').
#ID Logistics| bondit de près de 6%, porté par l'annonce d'une croissance trimestrielle de près de 20% ! Retraitée d'un effet de change globalement défavorable au cours du trimestre, la croissance atteint +20,1% à données comparables avec un chiffre d'affaires de 827,3 ME. Avec le rebond de l'activité en France et la nouvelle accélération aux Etats-Unis, ID Logistics va enregistrer une croissance record en 2024 tout en restant concentré sur la montée en productivité des dossiers récents et la maîtrise des démarrages de l'année.
Haulotte (+4%) : dans un marché mondial de la nacelle toujours en ralentissement, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 145 ME au troisième trimestre 2024, en retrait de -12% sur un an. A fin septembre 2024, les ventes consolidées s'élèvent à 509 ME contre 568 ME en2023 soit une baisse de -10%.
Stellantis reprend 3%. Le constructeur automobile profite de bonnes nouvelles en provenance des Etats-Unis. Selon le patron de Ram et Chrysler, les ventes des deux marques rebondissent fortement en octobre alors que le groupe augmente les incitations pour éliminer les stocks. Les ventes de la marque Ram ont progressé de 35% à 40% jusqu'à présent en octobre, a déclaré Chris Feuell lors d'un évènement organisé par 'Reuters' à Detroit. "Nous avons le bon mélange de marketing et d'incitations sur le marché en ce moment et cela contribue vraiment aux ventes plus élevées que nous constatons à la fois sur Ram et Chrysler", a déclaré le dirigeant, qui a pris la direction de la marque Ram en juin après le départ du vétéran de l'entreprise Tim Kuniskis.
Cie des Alpes : +3% après des comptes meilleurs que prévu, suivi de Interparfums
Roche Bobois monte de 2,5% après avoir publié un chiffre d'affaires de 96,2 ME au 3ème trimestre 2024, en léger repli de 2,2% à changes courants par rapport au 3ème trimestre 2023. Le chiffre d'affaires neuf mois s'élève à 300,6 ME, en repli de -6,1% à changes courants. Sur l'ensemble de l'année, le groupe confirme ses objectifs 2024, à savoir un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 418 ME avec un EBITDA en repli de l'ordre de 15 à 20%, tenant compte d'un second semestre plus profitable que le premier.
Ramsay : +2,4% avec Lhyfe, Euroapi (+2%)
Sodexo : +1,8% avec STM, Covivio, Imerys et Exail (+1,5%)
VALEURS EN BAISSE
Planisware recule de 9%. Le groupe a dévoilé un chiffre d'affaires trimestriel de 47,0 millions d'euros, en hausse de +18,2% à taux de change courants, principalement porté par le succès continu de la plateforme SaaS du groupe, leader sur le marché. A taux de change constants, la croissance du chiffre d'affaires a atteint +18,7% (+7,4 millions d'euros) au T3 et +19,3% (+21,6 millions d'euros) sur les neuf premiers mois de l'année. Le chiffre d'affaires récurrent s'est élevé à 41,4 millions d'euros au T3 (88% du chiffre d'affaires total), en hausse +21,2% à taux de change constants. Le groupe adopte une position plus prudente quant à la perspective de croissance de son chiffre d'affaires en fin d'année et vise désormais entre +17% et +18% (de l'ordre de 19,5% auparavant). Parallèlement, les progrès opérationnels et l'amélioration du mix d'activité permettent à Planisware de relever son objectif de profitabilité et de confirmer son objectif de génération de trésorerie. Le groupe relève son objectif de profitabilité pour 2024 à environ 34% contre "environ 33%" auparavant et confirme son objectif de taux de conversion en trésorerie à environ 80%.
Inventiva : -7% avec Genfit (-5%) suivi de Eramet
VusionGroup : -3,5% avec Casino, Eurazeo, Forvia, Technip Energies, M&P
Exosens : -2,8% avec Vallourec, STEF, Assystem
L'Oréal trébuche de près de 2,5%, sanctionné après la publication de revenus inférieurs aux attentes des analystes. Après un premier semestre à +7,3%, les ventes n'ont progressé que de 3,4% en organique au troisième trimestre (consensus : +6%) et de 6% sur neuf mois. Les ventes comparables en Asie du Nord, qui comprend la Chine, ont chuté de 6,5% au troisième trimestre, quand le marché tablait sur une hausse. Cette baisse marque le cinquième trimestre consécutif de baisse des ventes dans la région. " En Chine continentale, le marché de la beauté - déjà négatif au deuxième trimestre - a continué de se détériorer, impacté par la faible confiance des consommateurs ", a indiqué le géant des cosmétiques. Le groupe reste néanmoins confiant pour réaliser une nouvelle année de croissance du chiffre d'affaires et du résultat d'exploitation. "La situation de l'écosystème chinois est toujours plus difficile, mais nous croyons en l'avenir de ce marché et espérons que le stimulus du gouvernement contribuera à améliorer la confiance des consommateurs", a précisé Nicolas Hieronimus, Directeur Général de L'Oréal.
LFE : -2% suivi de S30, SoiTec, Arkema, Alten et Séché
Vivendi : -1,8% en compagnie de FNAC Darty, Tikehau, Esso, Chargeurs et Sword
Air Liquide cède 1%. S 'élevant à 6,8 milliards d'euros au troisième trimestre 2024, le chiffre d'affaires du Groupe est en hausse de + 3,3 % à données comparables (- 0,7 % en publié, reflétant un effet de change négatif et la baisse des prix de l'énergie dont les variations sont répercutées aux clients), en progression par rapport à celui du trimestre précédent (+ 3,1 %). Air Liquide continue à améliorer sa marge opérationnelle de + 100 points de base hors effet énergie depuis le début de l'année, "devançant" le plan ADVANCE explique la société, dont l'ambition de performance a été relevée en début d'année.