LA TENDANCE
En légère hausse une bonne partie de la journée, le CAC 40 a basculé dans le rouge cet après-midi après l'ouverture des marchés américains pour finir à 7.674 points (-0,31%).
Les créations de postes non-agricoles aux États-Unis pour le mois d'août 2025 se sont établies au très bas niveau de 22.000, quatre fois moins élevées que le consensus FactSet, selon le Bureau of Labor Statistics. Le taux de chômage est ressorti à 4,3% comme prévu, sans grande évolution par rapport à juillet
L'outil CME FedWatch montre désormais une probabilité de 100% d'une baisse des taux directeurs de la Fed le 17 septembre, à l'issue de la prochaine réunion monétaire. La probabilité d'un geste fort de 50 points de base devient même non négligeable (14%).
En France, les tensions sont un peu retombées sur le marché obligataire avec un rendement de l'OAT 10 ans à 3,45% la nervosité se nourrit de l'instabilité politique puisque le Premier ministre François Bayrou risque d'être renversé, faute de majorité, lors du vote de confiance au Palais Bourbon, lundi prochain.
VALEURS EN HAUSSE
En tête du CAC 40, STMicroelectronics gagne 3,8% à 22,8 euros. La société franco-italienne est soutenue par une note de BNP Paribas Exane qui a relevé à 'surperformer' sa recommandation sur le dossier en visant 26 euros. La récente faiblesse du titre est due aux craintes d'une reprise plus longue que prévu du secteur analogique, note le courtier. Cependant, il estime que " le rapport rendement/risque semble à nouveau intéressant, le lancement prochain de l'iPhone 17 constituant un potentiel vent arrière".
Le secteur des semi-conducteurs profite aussi de très solides résultats de l'Américain Broadcom, avec Soitec en hausse de 2,4%.
Abivax gagne encore 5% à 76,5 euros. Portzamparc a dégradé le titre à 'conserver' malgré un objectif relevé à 63 euros.
Sanofi reprend 0,7% à 79,5 euros après avoir décroché de près de 9% hier à cause des résultats jugés décevants de l'essai de phase III de l'amlitelimab, son candidat médicament contre la dermatite atopique. Pour Berenberg ('achat'), la vente massive d'hier suite à cette annonce semble "exagérée". Berenberg affirme que son estimation de ventes maximales de 5 milliards d'euros est "atteignable", nécessitant seulement environ 20% du "bassin de patients Dupixent traités par amlitelimab".
VALEURS EN BAISSE
Airbus cède 1,6% à 183,8 euros après avoir retrouvé cette semaine ses niveaux records. Le groupe a livré 61 appareils en août, dont 5 A350. Le nombre d'avions expédiés depuis le début de l'année grimpe ainsi à 434 unités. Du côté des commandes, le géant européen a engrangé 99 commandes le mois passé, dont 90 pour Avolon, soit 600 brutes depuis le premier janvier. Le carnet de commandes nettes atteint 504 unités compte tenu de 96 annulations.
Parmi les plus fortes baisses du CAC 40, TotalEnergies perd 1,8% à 51,8 euros. Le baril de Brent recule de plus de 2% sur les 65 dollars.
Bastide perd 6% à 24 euros malgré la confirmation de l'objectif d'une marge opérationnelle courante de 9,1% sur le périmètre global pour l'exercice 2024- 2025. Pour 2025-2026, le Groupe a également réitéré qu'il franchira le cap des 500 ME de chiffre d'affaires sur ses activités poursuivies. La société a maintenu une excellente dynamique de son activité au 4ème trimestre avec un chiffre d'affaires de 125,3 ME, en croissance de 7,1% et de 7,2% en organique.
STEF décroche de près de 8% à 120 euros, sanctionné après l'annonce de résultats semestriels en net repli. Malgré une activité bien orientée, les résultats ont été impactés par trois évènements exceptionnels défavorables avec une régularisation exceptionnelle de TVA en Italie, le renforcement de la pression fiscale en France et les coûts d'intégration des dernières acquisitions au Benelux. Résultat, le bénéfice opérationnel chute de 47% à 55,9 ME et le profit net fond de 76% à 15,9 ME.