Clôture Paris : le CAC 40 se reprend...

Clôture Paris : le CAC 40 se reprend

En clôture de marché, le CAC 40 se reprend de +0,86% et retrouve les 7.719 points. La tendance est portée par la bonne performance de plusieurs grosses pointures de l'indice, notamment Schneider Electric, Capgemini, et Airbus qui se rapproche de ses sommets (187 euros en juillet).

Le contexte politique français reste difficile, générant toujours de la tension sur les marchés obligataires -le rendement de l'OAT 10 ans dépasse maintenant les 3,5%- et un manque de lisibilité de la trajectoire économique française.

La question de l'atterrissage du budget 2026 reste au coeur de l'approche des investisseurs, des économistes et des politiques... Hier, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau en appelait à redresser les finances publiques de la France. Plus ce redressement attendra, "plus il sera douloureux", notait-il dans un message partagé sur le réseau LinkedIn. Face à la "relative résilience" de l'activité économique en France, "c'est plus que jamais le moment de traiter le problème numéro un de l'économie française : nos déficits et notre dette très excessifs", a estimé François Villeroy de Galhau avant d'ajouter : "L'ignorer encore, ce serait entretenir l'incertitude des ménages et des entreprises, et étouffer nos capacités budgétaires pour l'avenir".

"Le cap de réduction des déficits ne peut pas être remis en cause sans intensifier la pression externe des marchés. L'examen du budget ne débutera pas à la date prévue et tout cela pourrait se terminer hors délais comme en 2024, de quoi prolonger le climat d'attentisme visible chez les ménages et les entreprises", analyse Bruno Cavalier, Chef Economiste du groupe ODDO BHF. Le risque de dégradation de la note de la France continue donc à peser alors que l'agence Fitch Ratings doit rendre le 12 septembre sa décision sur la note souveraine.

Selon Eric Lombard, le ministre de l'Economie et des Finances, un compromis sur le projet de budget pour 2026 de la France serait "inévitable" si le gouvernement de François Bayrou venait à chuter la semaine prochaine. Afin de ramener le déficit public à 4,6% du produit intérieur brut (PIB) l'an prochain (5,4% cette année), François Bayrou soutient la nécessité d'un "effort" de plus de 40 MdsE d'économies afin de juguler la dette. Il engagera donc devant l'Assemblée nationale, le 8 septembre, la responsabilité de son gouvernement sur la question de la lutte contre l'endettement du pays. Selon Eric Lombard, qui s'exprimait dans le Financial Times, des concessions seraient nécessaires auprès des socialistes pour parvenir à un accord sur le projet de budget. Le PS, qui dit avoir pris la décision "irrévocable" de voter contre François Bayrou, a d'ores et déjà effectué des propositions destinées à effectuer près de 22 MdsE d'économies, un projet "insuffisant", selon Eric Lombard .

Du côté de la macroéconomie, peu de soutien... Alors qu'hier, la zone euro affichait une légère hausse de l'inflation en août, le secteur des services en France est resté assez stable en août. L'activité globale des entreprises reste proche de la stabilisation, selon une enquête de S&P Global. L'indice PMI HCOB des services, qui mesure l'évolution de l'activité commerciale par rapport au mois précédent, est passé à 49,8 en août (48,5 en juillet). Il se maintient juste au-dessous du seuil de 50 qui sépare la croissance de la contraction de l'activité.

L'indice PMI composite HCOB France, qui couvre les services et l'industrie manufacturière, a également augmenté pour atteindre 49,8 en août, contre 48,6 en juillet.

Ces données sont globalement en ligne avec celle de la zone euro, puisque l'activité du secteur privé y a progressé à un rythme faible en août. Le rebond du secteur manufacturier compense la très faible progression du secteur des services alors que les nouvelles commandes ont augmenté pour la première fois depuis mai 2024. En revanche, l'industrie manufacturière a enregistré la plus forte croissance de son activité depuis près de trois mois et demi. La confiance des entreprises n'a pratiquement pas changé par rapport à juillet et est restée inférieure à sa moyenne à long terme. Le secteur reste donc prudent.

A Wall Street, malgré les bouderies du Dow Jones, les marchés tentent de reprendre le chemin de la hausse ce mercredi, aidés par Alphabet et Apple suite à un jugement plutôt clément concernant Google. Ainsi à 17h45, le S&P 500 avance de +0,50% à 6.447 pts. Le Nasdaq se repend également de +1,13% à 21.519 pts. La tendance est plus tendue sur les valeurs industrielles, puisque le Dow Jones recule de -0,24% à 45.187 pts.
Les opérateurs sont toujours relativement prudents sur fond d'incertitudes géopolitiques et commerciales, et de tensions sur les marchés obligataires. Rappelons que les tarifs douaniers de Trump ont été jugés en partie illégaux par une cour d'appel fédérale. Pour l'heure, les surtaxes restent en vigueur mais Donald Trump a annoncé que son administration va demander à la Cour suprême des Etats-Unis de se prononcer rapidement sur la question.

L'or noir se tasse... L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, l'Opep+, va se réunir dimanche. Ils pourraient décider d'augmenter la production de brut. Le marché redoute une offre excédentaire dans un contexte économique mondial ralenti. Aussi, à 17h45, le Brent de mer du Nord décroche de -2,29% à 67,49$. Le baril de brut WTI, la référence américaine, redonne aussi -2,76% à 63,84$.
Du côté des devises, l'euro s'affirme face au dollar (+0,3%), et s'échange 1,1677$.
L'once d'or voit encore plus haut. Le métal jaune prend +0,82% à 3.563. Il a touché un nouveau plus haut historique à 3.567$.
Le Bitcoin est également ferme avec un gain de +2,88% à 112.185$.

Valeurs en hausse

* Valneva (+10,06% à 3,828 euros). Le spécialiste nantais des vaccins a fait part de données positives d'immunogénicité et d'innocuité pour l'étude de Phase 2 en cours sur le candidat vaccin contre la maladie de Lyme, VLA15. Les vaccinations de Phase 3 ont été achevées et, sous réserve de données positives, Pfizer prévoit de soumettre des demandes d'autorisation de mise sur le marché (BLA et AMM) auprès de l'agence de santé américaine Food and Drug Administration (FDA) et de l'agence européenne des médicaments (EMA) en 2026.

* Obiz (+7,94% à 3,67 euros). La plateforme digitale de marketing relationnel a publié un chiffre d'affaires de 57,8 ME pour le 1er semestre 2025, en croissance totale de +11%. Sur une base pro forma, intégrant la société HA PLUS PME depuis le 1er janvier 2024, le chiffre d'affaires du 1er semestre 2025 s'inscrit en hausse de +8%. Obiz a confirmé viser la signature de plus de 150 nouveaux programmes relationnels et affinitaires d'ici 2027, avec d'ores et déjà 27 nouveaux programmes signés sur le premier semestre 2025.

* Viridien (+5,95% à 60,5 euros). Bernstein a relevé à "surperformance" sa recommandation sur le dossier, mettant en avant une amélioration du ratio rendement/risque.

* Schneider Electric (+2,91% à 217,25 euros). Après la Deutsche Bank hier, Grupo Santander revoit à son tour à la hausse sa recommandation sur le groupe. La banque espagnole est en effet passée à 'surperformer' en visant 245,7 euros (240,3 euros précédemment).
Schneider Electric a aussi annoncé, lundi, son intention d'organiser à Londres une Journée Investisseurs, dédiée aux investisseurs et analystes financiers. Ce rendez-vous stratégique est prévu, le 11 décembre.

* Sodexo (+1,07% à 52,05 euros). Le leader mondial des services de restauration et de Facilities Management a signé avec EAT -organisation mondiale spécialisée dans la transformation des systèmes alimentaires- un partenariat stratégique visant à promouvoir une alimentation plus saine et durable. Ce partenariat repose sur un engagement commun : promouvoir et inspirer des habitudes alimentaires plus saines et durables. Il débutera à l'occasion du Stockholm Food Forum, qui se tiendra à Stockholm les 3 et 4 octobre 2025.

* Spie (+1,35% à 46,56 euros). L'entité du groupe spécialisée dans les installations haute tension pour l'énergie éolienne, Spie Wind Connect, a été retenue par Shinfox Far East Energy (SFE) pour réaliser le raccordement et les tests des câbles inter-réseaux pour un parc situé à environ 20km au large du comté de Changhua, à Taïwan. Ces câbles IAC relieront 31 éoliennes Vestas à la sous-station offshore. Les travaux ont commencé en août 2025 et devraient s'achever en 2026.

*Rexel (+0,99% à 27,57 euros). Le groupe a réalisé avec succès le placement de ses obligations senior non assorties de sûretés et remboursables en 2030 (Obligations) pour un montant de 400 ME au taux de 4%. Le règlement-livraison et la cotation des obligations sur le marché Euro MTF de la Bourse du Luxembourg devraient intervenir autour du 9 septembre. Rexel affectera le produit de l'émission d'obligations à ses besoins généraux. Cette émission obligataire permettra à Rexel d'améliorer sa structure financière en allongeant la maturité de sa dette à des conditions de financement favorables.

* Hermès International (+0,34% à 2.047 euros). Le sellier se reprend après 3 séances consécutives de baisses. Barclays ('surpondérer') a pourtant réduit le curseur de 2.640 à 2.510 euros sur le groupe de luxe français.

* Compagnie Lebon (+0,22% à 92,2 euros). La holding a nommé Vincent Roca au poste de Directeur Administratif et Financier. Vincent Roca rejoint le comité de direction de l'entreprise et pilotera l'ensemble des fonctions financières de l'entreprise.

Valeurs en baisse

* Derichebourg (-10,41% à 5,25 euros). Le spécialiste des prestations de services environnementaux est logiquement sanctionné après son avertissement sur résultats. Mettant en cause la signature tardive de l'accord commercial entre les Etats-Unis et l'Europe et des conditions défavorables avec des droits de douane de minimum 15%, et de 50% sur l'acier, l'aluminium et le cuivre, mais aussi la baisse des cours des matières premières en euros qui pèse sur ses marges et les importations de semi-produits sidérurgiques chinois en Europe, le management ne vise plus qu'un chiffre d'affaires compris entre 3,25 et 3,4 MdsE et un Ebitda courant 2024-2025 compris entre 300 et 310 ME. Lors de ses résultats semestriels, le groupe avait conditionné l'atteinte de son objectif d'Ebitda courant de 350 ME à "l'hypothèse d'un retour rapide des prix et des volumes des matières commercialisées par le groupe au niveau du premier semestre notamment grâce à un accord commercial imminent avec les Etats-Unis".

* Forvia (-0,93% à 11,125 euros). L'équipementier automobile a annoncé procéder à une émission de 500 ME d'obligations senior à échéance 2031. La réalisation de l'émission est soumise aux conditions du marché. Le groupe a l'intention d'utiliser le produit de l'offre pour financer le rachat des obligations liées au développement durable Forvia au taux de 2,75% et à échéance en 2027 et/ou des obligations Forvia au taux de 2,375% arrivant à échéance en 2027 dans le cadre d'une offre de rachat en numéraire.

* Imerys (-0,93% à 21,06 euros). Le titre pâtit clairement d'une dégradation de CIC Market Solutions. Le broker revient à 'neutre' sur le dossier, avec un objectif coupé de 31 à 26 euros.

* Arkema (-0,25% à 58,75 euros). Le groupe de chimie a placé avec succès, le 2 septembre, une nouvelle émission obligataire verte de 500 ME avec une maturité de 8 ans et portant un coupon annuel de 3,5%. Cette émission s'inscrit dans la continuité de l'émission réalisée il y a 5 ans destinée au financement de son usine de polyamide 11 Rilsan 100% bio-sourcé à Singapour. Elle permet au Groupe de renforcer l'alignement de sa stratégie de financement avec ses engagements en matière de développement durable, notamment concernant le climat et le développement de solutions durables et innovantes.
Le produit net de cette émission sera affecté au financement ou au refinancement de programmes structurels qui soutiennent le développement durable et la montée en puissance des investissements majeurs lancés par le Groupe dont la majorité sont alignés avec la taxonomie européenne.

* Scor SE (-0,22% à 27,22 euros). Le groupe de réassurance a placé avec succès auprès d'investisseurs institutionnels 500 ME d'obligations subordonnées portant intérêt à taux fixe puis variable, venant à échéance le 10 septembre 2055, et éligibles à la constitution de capital réglementaire de niveau 2 (Tier 2) au sens de Solvabilité II (Obligations). La transaction a rencontré une forte demande des investisseurs.
Le taux d'intérêt fixe initial de 4,522% par an sera payable annuellement à terme échu jusqu'au 10 septembre 2035 (inclus). A compter de cette date, les Obligations porteront intérêt à taux variable (Euribor 3 mois + marge) payable trimestriellement à terme échu le 10 mars, 10 juin, 10 septembre et 10 décembre de chaque année à compter du 10 décembre 2035 (inclus).
Le produit net estimé de l'émission des obligations sera utilisé pour les besoins généraux du Groupe, en ce compris pour le financement de l'offre de rachat concomitante des obligations subordonnées d'un montant nominal total de 600 ME portant intérêt à taux fixe réinitialisable, et venant à échéance le 8 juin 2046 (ISIN : FR0013067196) émises le 7 décembre 2015, avec une première date de remboursement anticipé le 8 juin 2026.

Société(s) citée(s) :
https://bourse.fortuneo.fr/actualites/cloture-paris-le-cac-40-se-reprend-4913474
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