Casino reprend timidement 4,6% à 0,69 euro après avoir dégringolé de 16,7% vendredi dans le sillage de l'annonce de comptes annuels toujours très dégradés. Oddo BHF évoque des résultats fragiles, légèrement inférieurs à ses attentes avec un plan 2028 qui reste ambitieux. Les fondamentaux restent fragiles et ne suffisent pas à compenser un profil financier toujours sous pression à moyen terme. Le broker continue de penser qu'en base standalone, les seules options restantes d'ici 2026 sont un nouveau plan de restructuration ou une augmentation de capital. Un refinancement semble hors de portée à ce stade. Le courtier reste ainsi prudent sur le dossier et maintient sa recommandation 'sous-performance' et sa cible de 0,05 euro.
Bryan Garnier reste également sur la défensive sur le dossier. Bien que le management ait clairement exclu la cession des enseignes de proximité Cdiscount et Casino lors de la présentation du plan de redressement fin 2024, le broker pense que cela pourrait devenir une nécessité en 2025 compte tenu des finances du groupe. L'analyste ne peut par ailleurs toujours pas exclure une nouvelle augmentation de capital (en supposant que M. Kretinsky soit ouvert à réinjecter du cash dans la société ou à se laisser diluer avec une augmentation de capital publique) ou une vente complète (Carrefour serait le candidat idéal, Seven & I pourraient être intéressés si l'offre de Couche-Tard échoue). Une telle vente reste trop incertaine en termes de timing et surtout de conditions financières pour lui permettre d'être plus positif sur le titre. A 'vendre' sur l'action, BG coupe sa cible de 1,20 à 0,35 euro après avoir réduit ses prévisions de résultats afin de prendre en compte une fin 2024 décevante.