Dans le sillage du marché, Capgemini signe une deuxième séance de forte baisse ce jeudi, en retrait de près de 3% à 160 euros. Le titre du groupe de services informatiques a chuté de 6% hier, retombant sur un plancher d'un an, après un nouvel avertissement sur les revenus 2024. Les analystes sont nombreux à revoir leur copie sur le dossier à la suite de ce warning. JP Morgan('neutre') a ainsi coupé sa cible de 200 à 175 euros, Bernstein ('surperformer') a réduit la mire de 230 à 219 euros, Citi ('achat') a ramené son objectif de 225 à 215 euros et HSBC ('achat') a ajusté sa cible de 220 à 210 euros.
Cette publication et la conférence téléphonique qui a suivi confirment que les tendances à court terme resteront difficiles pour Capgemini en raison de sa forte exposition au secteur Manufacturing et à l'Europe, note de son côté Oddo BHF. Par ailleurs, au-delà des mix sectoriel et géographique défavorables au groupe, pouvant expliquer une partie des difficultés à court terme, le débat monte parmi les investisseurs sur une éventuelle sous-performance opérationnelle de Capgemini par rapport à ses pairs globaux, notamment en termes de signature de très grands contrats. Les récents changements managériaux (CEO Americas et COO groupe) alimentent cette perception... Après mise à jour de ses prévisions et de ses méthodes de valorisation, le broker abaisse sa cible de 201 à 192 euros et reste 'neutre'.