CAC40: lâche -0,6% malgré doublé record S&P/Nasdaq, $ à 1,14...

CAC40: lâche -0,6% malgré doublé record S&P/Nasdaq, $ à 1,14

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris ricoche une fois de plus sous 7.900 (4ème échec en 4 séances) et retombe (-0,6%) vers 7.815, ce qui ramène la performance mensuelle à +2%, contre +4,3% pour le Nasdaq-100 qui gagne +1,3% (malgré le repli de 70% de ses composantes, et le plongeon de -14% d'ARM, une star soudain déchue, comme Charter Comm en début de semaine).

Le CAC40 est plombé par Arcelor -3,8%, Sanofi -5,2%, Bouygues -6,3% et Accor qui lâche plus de 10%
A la hausse on note Legrand (+3,6 %) et Safran (+3,3 %) et surtout Sté Générale avec +6%.

Le Nasdaq vient d'inscrire un nouveau zénith historique à 23.590Pts, dans le sillage de Microsoft (+9%) qui devient la seconde entreprise cotée à dépasser la barre des 4.000Mds$ (4.100 précisément), autrement dit, l'équivalent du PIB allemand (alors que Nvidia qui gagne +2% à 183,3$ avec 4.450Mds$ de 'capi' tutoie le PIB du Japon).

Meta s'envole de +12,5% après avoir convaincu que son avenir était dans l'I.A et la fourniture au grand public d'une 'super-intelligence' : Meta + Microsoft rajoutent 550Mds$ de capitalisation boursière au S&P500 et au Nasdaq dès l'ouverture.
Ce soir, ce sera au tour d'Apple et d'Amazon de rassurer les investisseurs (après la clôture de New York) sur la santé du secteur technologique américain.

Hier soir, les très attendues annonces de la Fed se sont déroulées sans surprise : l'institution n'a pas modifié ses taux directeurs, même si deux gouverneurs - Michelle Bowman et Christopher Waller - ont fait entendre des voix discordantes en plaidant en faveur d'une baisse immédiate du loyer de l'argent.
Lors de sa conférence de presse, Jerome Powell, le président de l'institution, n'a fourni aucune indication claire en vue d'un assouplissement monétaire lors de la prochaine réunion de septembre.

Certains analystes soulignent néanmoins qu'à bien lire entre les lignes, le sous-texte utilisé par le patron de la Réserve fédérale a mis en lumière un ton un peu plus accommodant, ou en tout cas moins restrictif, ce qui semble ouvrir la voie à une baisse des taux à la rentrée.

Des analystes estiment que les marchés d'actions pourraient être encouragés par de nouveaux signes de progrès dans les négociations commerciales, alors que Donald Trump a annoncé hier soir une salve de tarifs douaniers punitifs, avec notamment 50 % sur le Brésil et 25 % pour l'Inde.

Le président américain a indiqué que les États-Unis appliqueraient un droit de 15 % sur les importations en provenance de Corée du Sud, dans le cadre d'un accord qui 'apaise' pour l'instant les tensions avec ce partenaire commercial majeur et allié clé en Asie.

Côté chiffres, les dépenses de consommation des ménages américains ont augmenté de 0,3% en juin en rythme séquentiel, après une stabilité le mois précédent, leurs revenus s'étant aussi accrus de 0,3%, après un repli de 0,4% en mai, selon le Département du Commerce.

Le chiffre le plus attendu, c'était l'indice des prix à la consommation dit 'PCE' -très surveillé par la Fed- : il est ressorti à +2,6% en juin en rythme annuel (après +2,4% en mai). En données 'core' (hors énergie et alimentation), il est resté constant à +2,8%... mais il était anticipé en repli de -0,1% à 2,7%.

Le Département du Travail annonce avoir enregistré 218.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis la semaine du 21 juillet : une différence de 1000 par rapport à la semaine précédente totalement insignifiante.
La moyenne mobile sur quatre semaines -plus représentative de la tendance de fond- est quant à elle ressortie à 221 000, en repli de 3.500 par rapport à la semaine précédente... ce qui démontre la robustesse du marché du travail.

Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités ressort à 1.946 000 la semaine du 14 juillet (soit la période disponible la plus récente pour cette statistique), stable par rapport au niveau révisé de la semaine précédente.

Ce jeudi était également marqué par la publication du taux d'inflation annuel en Allemagne au mois de juillet (en données préliminaires).

Destatis publie un indice des prix à la consommation (IPC) de 2% sur le mois qui s'achève, inchangé par rapport à juin, explique l'institut fédéral de la statistique, l'accélération de la hausse des prix de l'alimentation ayant été compensée par le ralentissement de celle des tarifs des services.
Les analystes s'attendaient néanmoins à un repli de l'inflation annuelle à 1,9%, selon le consensus.
En séquentiel, les prix de détail ont augmenté de 0,3%, selon les données provisoires de Destatis, un chiffre là aussi supérieur au consensus de 0,2%.

L'inflation harmonisée aux normes européennes (IPCH) ressort, elle, en hausse de 0,4% d'une année sur l'autre et augmente de 1,8% d'une année sur l'autre.

En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo progressait de 1 % tout juste en fin de séance, porté par l'optimisme sur le commerce.

Sur le compartiment obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans évolue autour des 4,345 % (-3,2 pts), le '30 ans' efface -3,5Pts vers 4,878%.
Le Bund 2035 se détend de -1,8Pt à 2,693%, , l'OAT décale de -1Pt à 3,351%.

Sur le marché des changes, le dollar conserve ses gains des 3 précédentes séances suite au discours toujours frileux de la Fed, et l'euro stagne autour de 1,1400$.
Les cours du WTI retombent de -1,4% vers 36.60$ sur le NYMEX suite à l'annonce d'une augmentation des stocks de brut aux États-Unis la semaine dernière (le baril de Brent cède -1,2% à 71,9$).
A noter un plongeon de -22% du cours du cuivre après l'annonce par Trump d'une taxation de 50% du cuivre importé (et non recyclé).

Dans l'actualité des sociétés tricolores Société Générale dévoile pour le deuxième trimestre 2025 un résultat net part du groupe en hausse de 39,6 % (en organique) à 1,45 milliard d'euros, soit une rentabilité sur actifs nets tangibles (ROTE) de 9,7 %, contre 7,4 % un an auparavant.

À l'occasion de sa publication semestrielle, Safran indique relever ses perspectives pour 2025, à périmètre constant, visant désormais un résultat opérationnel courant de 5 à 5,1 milliards d'euros et une croissance du chiffre d'affaires en augmentation de 10 à 12 %. L'équipementier aéronautique a engrangé au premier semestre un BPA (bénéfice par action) de 12,07 euros, contre 0,13 euro un an auparavant.

Crédit Agricole SA publie un résultat net part du groupe (RNPG) en hausse de 30,7 % à 2,39 milliards d'euros pour le deuxième trimestre 2025, bénéficiant notamment de la plus-value liée à la déconsolidation d'Amundi US.

Renault Group publie un résultat net de 0,5 milliard d'euros hors impacts Nissan (estimés à -11,6 milliards) pour les six premiers mois de 2025. Son chiffre d'affaires a augmenté de 2,5 % à plus de 27,6 milliards d'euros (+3,6 % à taux de change constants).

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Société(s) citée(s) :
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