(CercleFinance.com) - Après avoir gagné 2,4% hier, la Bourse de Paris fait une pause (+0,2%), avec d'étroites oscillations autour de 7.275Pts (7.310/7.250).
Le CAC40 est écartelé entre Stellantis (+6%), Saint-Gobain (+4,5%) et LVMH (-8,5%) ou Kering (-4,6%) et L'Oréal (-3%).
LVMH chute après avoir nettement manqué les estimations du consensus hier soir (voir plus bas) avec ses performances de premier trimestre, ce qui plombe l'ensemble du secteur.
Beaucoup moins exposées au luxe, les autres places européennes affichent des scores beaucoup plus positifs avec +0,9% pour l'Euro-Stoxx50 et +1,1% pour le DAX40 (tiré par le secteur auto et la défense).
A Wall Street, entame de séance sans grand relief avec +0,4% sur le Dow Jones, +0,5% sur le S&P500 puis +0,6% sur le Nasdaq (avec +4% sur Netflix, +3,5% sur Palantir).
Les investisseurs se disent rassurés d'une part par la décision de Donald Trump d'exempter (provisoirement ?) de droits de douane certains produits technologiques (smartphones, ordinateurs et autres composants électroniques) et par la possible suspension des droits de douane de 25% imposés sur les voitures importées aux Etats-Unis.
Ainsi, ' la tempête déclenchée par les droits de douane présentés par Donald Trump lors du 'Jour de la Libération' s'est calmée ces derniers jours', observent les analystes de Capital Economics.
'A moins de nouvelles mauvaises surprises, il semble que le pire soit passé pour les marchés', ajoute le cabinet de recherche économique.
'Cependant, les perspectives d'un rebond durable du marché boursier demeurent limitées', prévient le bureau londonien.
Le rétablissement de la confiance des marchés doit notamment passer par une réduction de la volatilité, l'éventuelle intervention des banques centrales, l'ouverture de négociations commerciales et de solides données économiques.
Sur ce dernier point, la séance était marquée par de nombreuses statistiques aujourd'hui: l'indice 'Empire State' rebondit légèrement mais le score reste en territoire négatif.
L'activité manufacturière reprend +12Pts après une baisse appuyée de vingt-six points le mois précédent.
Les indices des nouvelles commandes et des livraisons sont également restés en territoire négatif, à respectivement -8,8 et -2,9.
Mais surtout, et c'est le plus frappant, l'enquête montre que les entreprises anticipent une détérioration des conditions au cours des prochains mois, avec un niveau de pessimisme jusqu'alors rarement observé.
L'indice des conditions générales d'activité futures chute en effet de vingt points à -7,4, affichant un recul total de 44 points au cours des trois derniers mois.
Pas de déception en revanche côté prix à l'import : ils ont diminué de 0,1% en mars 2025 aux Etats Unis par rapport au mois précédent (mais augmenté de 0,1% hors carburant), tandis que les prix à l'exportation ont stagné (mais se sont tassés de 0,1% hors denrées agricoles).
Le Département du Travail, qui dévoile ces chiffres en ligne avec les attentes, précise qu'en rythme annuel (c'est-à-dire par rapport à mars 2024), les prix à l'importation et à l'exportation des Etats-Unis se sont accrus de respectivement 0,9% et 2,4% le mois dernier.
Inflation toujours mais en Europe cette fois : les prix à la consommation en France ont augmenté de 0,8% en mars 2025, un taux annuel stable par rapport à celui de février, selon l'Insee qui confirme ainsi son estimation provisoire publiée à la fin du mois dernier.
Par ailleurs, entre janvier et février, la production industrielle corrigée des variations saisonnières a augmenté de 1,1% dans la zone euro et de 1% dans l'UE, selon Eurostat, après des progressions de 0,6% dans la zone euro et de 0,1% dans l'UE un mois plus tôt.
Les publications de résultats, qui viennent de débuter, s'annoncent par ailleurs cruciales afin de se faire une idée sur les prévisions des entreprises dans ce contexte troublé.
Sur le compartiment obligataire, les US T-Bonds à 10 ans sont stables vers 4.364%, le '30 ans' se dégrade de +1,5Pts vers 4,812%.
Les Bunds se retendent également de +1Pt à 2,532% et des OAT de +0,7Pts à 3.285%, les BTP italiens de +2,5Pts à 3,7080.
Par ailleurs, le baril de Brent est stable, autour des 64.8$, l'or recule de 0.5% vers 3.218$ l'once et l'euro consolide de -0,35% face au billet vert autour des 1.1315$ (contre 1,1380 ce matin).
Dans l'actualité des sociétés tricolores, LVMH a publié hier soir un chiffre d'affaires de 20 311 millions d'euros au premier trimestre 2025 (contre 20 694 ME au premier trimestre 2024 en baisse de -3% en organique et de -2% en publié). L'Europe a de nouveau enregistré une croissance à périmètre et taux de change constants. Les États-Unis ont affiché un léger recul.
TotalEnergies indique que sa production d'hydrocarbures du premier trimestre 2025 est attendue au haut de la guidance trimestrielle (2,5 à 2,55 millions de barils équivalent pétrole par jour), soit une croissance de près de 4% en comparaison annuelle.
Publicis Groupe revendique un 'excellent premier trimestre 2025', avec une hausse du revenu net publié de 9,4% à 3,53 milliards d'euros, dont une croissance organique de 4,9%, avec une 'très bonne performance de toutes les régions malgré un contexte global difficile'.
Alstom a signé un contrat pour fournir un système de signalisation sans conducteur pour le futur métro de Taichung Blue Line (MRT) à Taïwan. La part d'Alstom dans le contrat attribué à un consortium international s'élève à 159 millions d'euros.
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