(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait repartir à la baisse mercredi matin, l'absence de mauvaises nouvelles sur le front commercial n'incitant pas encore les investisseurs à revenir à l'achat sur les actions.
Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison avril - abandonne 107 points à 7231 points, annonçant un début de séance en territoire négatif.
Le marché parisien avait conclu la séance d'hier sur un gain de près de 0,9% à 7335 points, soutenu par l'espoir d'un début d'apaisement des tensions commerciales.
L'évocation par Donald Trump d'une possible suspension des droits de douane de 25% imposés sur les voitures importées aux Etats-Unis depuis le 3 avril a été perçue comme un nouveau signe de désescalade dans la crise tarifaire.
Parallèlement, les investisseurs semblent miser sur les échanges diplomatiques pour trouver une porte de sortie au dossier, avec notamment la visite de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, à la Maison Blanche demain.
Signe de la prudence qui règne toujours sur les marchés, le yen et l'or, considérés comme des actifs refuge continuent d'être recherchés.
L'indice de la volatilité VIX, aussi appelé 'baromètre de la peur', cède néanmoins 2,5% vers 30,15, au plus bas depuis le 'Jour de la Libération' et la présentation des nouveaux droits de douane américains.
Les marchés d'actions américains ont malgré tout cédé à une certaine lourdeur hier, après un début de séance plutôt solide, pour finir la journée sur des replis allant de 0,1% à 0,4%.
'Pour que Wall Street retrouve une direction claire, il va falloir qu'un nouveau catalyseur rallume la confiance des investisseurs', estime Linh Tran, analyste marchés chez XS.com
Pour les spécialistes, la politique commerciale de Trump est appelée à produire principalement des perdants, mais l'Europe pourrait en souffrir relativement moins.
Estimant que les actions européennes ont moins à perdre que les américaines, les équipes de DWS ont décidé de relever leur recommandation sur les valeurs du Vieux Continent à 'surpondérer'.
'Quoi qu'il en soit, la confiance a été endommagée à long terme, et le désir des entreprises et des investisseurs de réduire leurs positions aux Etats-Unis est donc, à notre avis, compréhensible', indique le gestionnaire d'actifs.
Sur le plan statistique, les intervenants prendront connaissance dans le courant de la matinée des derniers chiffres de l'inflation en mars en zone euro, ainsi qu'au Royaume-Uni.
Aux Etats-Unis sont attendus les ventes de détail, de la production industrielle et des stocks des entreprises.
En Chine, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 5,4% en glissement annuel au premier trimestre 2025, selon des données officielles publiées mercredi.
Ce chiffre dresse cependant un tableau de l'activité avant que les tarifs douaniers supplémentaires des Etats-Unis sur les produits chinois soient augmentés à 145%, ce qui devrait mettre la croissance sous pression.
Côté résultats, le géant néerlandais des équipements pour l'industrie des semi-conducteurs ASML a fait état ce matin de prises de commandes inférieures aux attentes au titre du premier trimestre et mis en évidence l'incertitude liée à l'instauration des nouveaux droits de douane américains.
Sur le marché obligataire, le reflux des tensions sur le dossier commercial fait reculer les rendements des emprunts d'Etat.
Le taux des Treasuries à dix ans recule vers 4,32% tandis qu'en Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans se détend vers 2,52%.
Celui de l'OAT en France prend 3,2 points, à 0,78%, tandis que le rendement des obligations italiennes à dix ans progresse de trois points de base à 3,71%.
Sur le marché pétrolier, les cours, qui étaient retombés la semaine passée à des plus bas depuis septembre 2021, peinent à se stabiliser.
Le baril de Brent recule de 1,2% à 63,9 dollars, tandis que celui du brut léger américain (WTI) abandonne 1,3% sous 60,6 dollars.
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