Ça tangue encore pour le luxe en Bourse...

Ça tangue encore pour le luxe en Bourse

Séance difficile pour l'industrie du luxe en Bourse à l'image de LVMH qui trébuche de 2,6% à 679,1 euros. Outre les craintes toujours fortes sur l'état de santé de l'économie chinoise, celles sur une nouvelle potentielle crise sanitaire dans le géant asiatique inquiètent également alors que le pays reste capital pour le secteur. HSBC a également revu à la baisse ses objectifs sur de nombreux acteurs du compartiment, affirmant que l'industrie n'est pas à l'abri de la récession et que la dynamique des actions pourrait rester " modérée " pendant encore cinq à six mois alors que les investisseurs se concentrent sur un premier semestre 2024 " terne ".

La reprise vertigineuse des entreprises de produits de luxe au début de l'année s'est arrêtée face aux signes de ralentissement de la demande, en particulier sur le très important marché chinois. Cette faiblesse alimente l'inquiétude selon laquelle le marché des sacs à main et des foulards haut de gamme n'est finalement pas à l'abri du ralentissement de la croissance économique et de la pression exercée sur les consommateurs par une inflation élevée, détaille le broker. Le marché a dit " au revoir la croissance stellaire", affirme la banque.

Les analystes de HSBC estiment que l'expansion des marges pourrait également être plus modérée à partir de maintenant : "avec l'évaporation de l'épargne et l'inflation qui frappe désormais le budget des consommateurs, les marques devront être beaucoup plus raisonnables dans la manière dont elles augmentent leurs prix, car les consommateurs ont plus de mal à digérer ces augmentations de prix". Une normalisation de la croissance en 2024 a déjà affecté les valorisations du secteur, souligne également le courtier.

HSBC a ainsi ajusté le curseur sur LVMH de 900 à 880 euros tout en maintenant un avis 'achat'. La banque a également abaissé son cours cible sur Moncler, Richemont et Burberry. Elle a, en revanche, rehaussé son objectif sur Hermès de 1.880 à 1.900 euros ('conserver').

Citi ('achat') a par ailleurs également ramené sa cible sur LVMH de 825 à 802 euros après avoir réduit ses estimations de ventes pour les exercices 2023 à 2025, reflétant les pressions sur la demande liées à la situation macro.

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