Objectif clef en vue pour Boeing. Le géant aéronautique a annoncé à ses clients qu'il s'approchait d'un objectif de production important pour son 737 MAX, signe que le groupe est de nouveau sur les rails après le terrible accident en vol de l'année dernière. L'avionneur charge ses chaînes d'assemblage final de 737 pour produire 38 appareils à fuselage étroit par mois, soit le maximum autorisé par la Federal Aviation Administration (FAA), a déclaré John Plueger, PDG d'Air Lease, cité par 'Bloomberg'.
Spirit AeroSystems, qui construit la majeure partie de la structure de l'avion à Wichita, au Kansas, expédie environ neuf fuselages de 737 chaque semaine à Boeing à Renton, dans l'État de Washington, a déclaré un autre client, qui a requis l'anonymat. Cela représente environ 36 avions par mois, Boeing testant ses usines d'assemblage avant d'adopter officiellement la limite mensuelle de 38 avions. Tout progrès visant à ramener les usines de Boeing à un rythme régulier et prévisible constitue une étape clé pour les clients, les régulateurs et les investisseurs après une série de crises, notamment l'explosion quasi catastrophique d'un panneau sur un 737 Max en vol début 2024. La FAA a plafonné la production du 737, une source de revenus essentielle, jusqu'à ce que Boeing prouve avoir remédié au manque de contrôle qualité et stabilisé sa chaîne d'approvisionnement, rappelle l'agence.
Kelly Ortberg, DG de Boeing, a ciblé une cadence mensuelle de 38 appareils Max d'ici le milieu de l'année, puis un maintien pendant plusieurs mois à un tel niveau afin de garantir que ce rythme plus rapide ne sollicite pas indûment les fournisseurs ou les mécaniciens de Boeing. L'entreprise prévoit ensuite de demander aux autorités américaines d'approuver la prochaine augmentation de la production, probablement plus tard cette année, à 42 appareils par mois. "La clé de la génération de trésorerie résidera dans la poursuite des progrès sur la rampe du 737 Max", a déclaré le dirigeant lors de la conférence de présentation des résultats en avril. À l'époque, Boeing produisait l'avion "à une cadence d'environ une trentaine d'unités par mois".
"Ne vous y trompez pas, Boeing n'est pas complètement tiré d'affaire", a néanmoins souligné John Plueger, signe que les affaires restent fragiles. "Il doit constamment fournir et démontrer une production de haute qualité, sans aucun problème ni préoccupation de sécurité". Par ailleurs, si la situation sur le front opérationnel est donc à l'amélioration, Boeing doit désormais faire face aux risques liés aux droits de douane imposés par le président Donald Trump et aux réponses de la part d'autres pays clients de ses avions.