Bilan hebdo : en deux temps...

Bilan hebdo : en deux temps

Semaine mouvementée pour le CAC40 avec un indice qui s'octroie finalement 0,4% sur cinq jours, de retour à plus de 7.600 points, à 7.611 points ce vendredi soir en clôture. Malgré les nouveaux records à Wall Street, les prises de risques ont été plus heurtées à Paris, à l'écoute des premiers résultats trimestriels parfois teintés de "warning", tandis que le pétrole est retombé vers les 70$ le WTI, poussant le compartiment de l'or noir en net repli.

Du côté de la politique monétaire, la Banque de France a comme prévu baissé une nouvelle fois ses taux directeurs de 0,25 pt jeudi, soit le troisième allègement monétaire depuis le mois de juin en raison d'une moindre inflation retombée sous les 2% en zone euro.

Sur le front des valeurs, les secteurs du luxe et des spiritueux ont de nouveau souffert alors que la Chine a imposé des mesures antidumping provisoires sur les importations de certains spiritueux en provenance de l'Union européenne. Les comptes de LVMH ont aussi laissé les intervenants sur leur faim, tandis que le secteur des semis a été secoué par les performances moindres de ASML. En revanche, TSMC s'est distingué, alors que le leader taïwanais des puces sous contrat a dopé ses anticipations de croissance annuelle.

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LES VALEURS

Inventiva s'envole de 46%. Le groupe a annoncé avoir obtenu 94,1 millions d'euros dans le cadre d'un financement en plusieurs tranches d'un montant maximum de 348 millions d'euros, sous réserve de la réalisation de certaines conditions, avec la participation d'investisseurs nouveaux et existants, et jusqu'à 30 millions de dollars en paiements d'étapes en lien avec le financement, conformément à l'amendement de l'accord de licence et de collaboration avec CTTQ. Le produit du financement sera principalement utilisé pour réaliser l'essai clinique de phase 3, NATiV3, évaluant lanifibranor chez les patients atteints de MASH. Plus de 1100 patients randomisés dans l'étude NATiV3 évaluant le lanifibranor pour le traitement de la MASH non cirrhotique, avec le dernier patient randomisé attendu au premier semestre 2025. La société estime que, selon elle, avant cette opération, son fonds de roulement net n'était pas suffisant au regard de ses obligations au cours des 12 prochains mois. Au 30 juin dernier, la Société a enregistré 10,1 millions d'euros de trésorerie et équivalents de trésorerie, contre 26,9 millions d'euros et un dépôt long terme de 9 millions d'euros au 31 décembre 2023. En juillet dernier, Inventiva avait émis des certificats de royalties pour un montant d'environ 20,1 millions d'euros. Compte tenu de la structure actuelle de ses coûts et des dépenses prévues, et en tenant compte du produit de l'émission des Certificats de Royalties 2024 et des mesures de préservation de la trésorerie à court terme mises en place par la Société, Inventiva estime que sa trésorerie, ses équivalents de trésorerie et ses dépôts lui permettaient de financer ses opérations jusqu'à mi-octobre 2024. Avant l'Opération, la société ne pouvait donc pas faire face à ses obligations actuelles au cours des 12 prochains mois.

Sartorius Stedim monte de 13% dans la foulée de la confirmation de ses objectifs annuels. Le partenaire majeur de l'industrie biopharmaceutique s'attend à ce que son chiffre d'affaires 2024 reste au niveau de l'année précédente, soit une fourchette d'évolution comprise entre un pourcentage négatif faible à un chiffre et un pourcentage positif faible à un chiffre. L'acquisition de Polyplus devrait contribuer à environ 2% du chiffre d'affaires. En termes de rentabilité, la marge d'EBITDA courant devrait atteindre 27 à 29%, avec un effet légèrement positif de la rentabilité supérieure à la moyenne de l'activité Polyplus. "Au vu de l'évolution des chiffres durant ces neuf premiers mois, nous sommes convaincus que nous atteindrons nos objectifs pour l'exercice 2024 et sommes optimistes pour l'avenir", a déclaré le directeur général René Faber. Rappelons que le groupe avait été secoué au coeur de l'été après avoir lancé un avertissement sur ses comptes annuels. Oddo BHF reste en attendant à 'surperformance' avec un objectif qui passe de 175 à 234 euros sur le dossier.

Teleperformance grimpe de 13% avec Atos (+11%), OVH (+10%), Trigano (+8%)

Air France KLM profite de la baisse des cours du brut pour reprendre 7%

BNP Paribas : +6% avec Safran

Alstom regagne aussi 4% avec Publicis, Amundi, Accor, Ubisoft, Ayvens

Veolia reprend 3% suivi de Unibail, Spie

A la baisse, Eramet rechute de 22%. Stifel a dégradé le titre du groupe minier à 'vendre' tout en coupant sa cible de 150 à 45 euros. Une semaine avant la publication de son chiffre d'affaires trimestriel, le groupe minier diversifié a revu fortement à la baisse ses objectifs de production de minerai de manganèse et de nickel. Cette révision, combinée au repli des cours du manganèse, conduit le broker à revoir très fortement à la baisse ses estimations de résultats. Plus généralement, cette annonce modifie le profil du Groupe. Jusqu'à présent, et au-delà de son caractère cyclique, Eramet pouvait être considéré comme une société de croissance au vu de ses projets d'expansion minière dans l'anganese et le nickel. La crise profonde de l'immobilier et de la sidérurgie en Chine et la politique minière plus restrictive en Indonésie vont, selon l'analyste, contraindre le Groupe à stopper ses plans de développement minier et à se concentrer plutôt sur l'optimisation de ses coûts. En l'absence de nouvelles perspectives de croissance (hormis le lithium), Eramet ne peut plus espérer une revalorisation fondamentale de son cours de bourse, affirme le courtier. De plus, d'ici 6 à 9 mois, la reprise de la production de manganèse chez le concurrent australien d'Eramet, South32, devrait à nouveau peser sur le cours du manganèse et sur le titre... Les prochains moins s'annoncent difficiles.

Nacon : -21% dans un marché des jeux sous tension sociale

IPSOS : -14% après son warning. Le groupe a annoncé par anticipation son chiffre d'affaires du troisième trimestre, estimé à 591 millions d'euros, en croissance de 0,5% dont -0,1% de croissance organique. La croissance organique du troisième trimestre étant inférieure aux attentes et n'offrant pas de perspective de rebond significatif d'ici la fin de l'année, le management a une nouvelle fois revu à la baisse son objectif annuel de croissance organique, désormais anticipé autour de 1% contre proche de 3% visé précédemment. Dans le même temps, la progression de la marge brute (en croissance de près de 5% depuis le début de l'année) ainsi qu'une bonne discipline financière permettent à Ipsos de poursuivre ses investissements - notamment dans le développement des plateformes et dans les solutions associées à l'IA générative - tout en maintenant l'objectif annuel de marge opérationnelle autour de 13%. Le contexte aux Etats-Unis continue de peser sur l'activité et amène cette deuxième révision de la croissance organique, note Portzamparc ('achat'). L'élément positif concerne la capacité du groupe à maintenir ses marges malgré les vents contraires. L'objectif est abaissé de 72 à 69 euros.

Coty : -12%. Le fabricant de cosmétiques prévoit une croissance de ses ventes à données comparables comprise entre 4% et 5% sur les trois mois se terminant en septembre, contre une hausse de 6% anticipée précédemment. Le groupe américain affirme que la gestion très serrée des commandes et des stocks par les détaillants a entraîné une faiblesse sur certains marchés tels que les États-Unis, l'Australie et la Chine. Coty s'attend désormais à ce que ses ventes LFL du deuxième trimestre augmentent modérément, avant une certaine accélération au cours du second semestre de l'année, soutenue par des bases de comparaison plus faciles par rapport à l'année précédente. La société va accélérer à nouveau ses efforts de réduction des coûts afin de réaliser des économies bien supérieures à l'objectif initial d'environ 75 millions de dollars pour l'exercice 2025, en prévision d'une "demande plus incertaine, y compris un comportement prudent des détaillants et un environnement macroéconomique complexe". Grâce à la combinaison d'une croissance continue des ventes, d'une expansion continue de la marge brute et d'une augmentation des économies de coûts, Coty continue néanmoins de viser une hausse de son EBITDA ajusté de 9 à 11% pour l'exercice 2025.

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L'Oreal recule de 5% alors que le luxe recule de concert avec LVMH (-4%), Dior et Interparfums

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