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Berenberg : " l’IA en gestion d’actifs tend aujourd’hui à jouer un rôle de copilote décisionnel "


(AOF) - " L’intelligence artificielle (IA) s’impose aujourd’hui comme l’un des leviers de transformation les plus profonds de l’industrie financière, et plus particulièrement du secteur de la gestion d’actifs. Loin d’un simple effet de mode, son intégration dans les processus d’investissement pose des questions structurelles : redéfinition des méthodes d’analyse, automatisation de tâches à faible valeur ajoutée, gestion du risque algorithmique, ou encore gouvernance de modèles ", explique Franck Sabbah, responsable du développement asset management international de Berenberg.

Depuis quelques années, les institutions financières les plus avancées ont mis en place des stratégies d'hybridation entre compétences humaines et capacités algorithmiques. L'IA n'y est pas traitée comme une entité autonome, mais comme un outil amplificateur de performance et de rigueur décisionnelle.

Cette approche repose généralement sur des équipes pluridisciplinaires où se côtoient data scientists, ingénieurs logiciels, chercheurs en finance quantitative et gérants de portefeuille. L'objectif : faire converger l'innovation technologique et les contraintes opérationnelles de l'investissement réel.

" Contrairement aux craintes de substitution que suscitent souvent les technologies émergentes, l'IA en gestion d'actifs tend aujourd'hui à jouer un rôle de copilote décisionnel. Les chiffres sont parlants : certaines équipes signalent des gains d'efficacité pouvant aller jusqu'à 80% sur les tâches de recherche, et une accélération d'un facteur 10 dans le traitement de l'information brute. Mais l'objectif n'est pas d'automatiser la décision finale. Il s'agit plutôt de recentrer l'humain sur des fonctions d'interprétation, de jugement, et de gestion de la complexité ", relève Franck Sabbah.

L'IA excelle dans la répétition et la modélisation ; le professionnel reste essentiel pour donner du sens à l'analyse et intégrer les dimensions éthiques, politiques ou contextuelles que les algorithmes ne perçoivent pas.

En outre, pour Frank Sabbah, " au-delà des gains opérationnels immédiats, c'est un véritable changement de paradigme que l'IA introduit dans la gestion d'actifs : une nouvelle manière d'absorber, de filtrer et de structurer l'information, dans un monde où les volumes de données doublent tous les deux ans. Depuis 2019, le volume de données d'entraînement pour les modèles linguistiques a été multiplié par trois, permettant à certains d'entre eux de rivaliser avec - voire de dépasser - les capacités humaines sur certaines tâches cognitives ".

" Pour autant, il serait illusoire de croire que ces modèles peuvent remplacer la logique d'analyse, la mémoire des crises passées, ou la compréhension fine des comportements humains sur les marchés. L'IA n'est ni un oracle, ni un substitut à la responsabilité du gérant. Elle est un outil stratégique, dont la puissance doit être mobilisée avec discernement, et toujours mise au service d'une intelligence collective ", ajoute-t-il.

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