Microsoft a officiellement mis fin à Skype, sa célèbre application d'appels vidéo, ce lundi 5 mai. Vingt-deux ans après son lancement et treize ans après son rachat pour 8,5 milliards de dollars, le géant de Redmond tourne une page afin de simplifier son offre de communication et de recentrer ses ressources sur Microsoft Teams.

Dans un communiqué publié en février dernier, le groupe technologique avait annoncé que cette décision visait à rationaliser ses outils collaboratifs. Les utilisateurs de Skype seront automatiquement redirigés vers Teams, la plateforme de communication collaborative lancée en 2017. Le passage est facilité : les identifiants restent valables et les contacts ainsi que les discussions seront migrés sans intervention manuelle.

"Skype a joué un rôle essentiel dans la transformation des communications modernes et a accompagné d'innombrables moments marquants. Nous sommes honorés d'avoir fait partie de ce voyage", a affirmé Jeff Tepper, président des applications collaboratives et des plateformes chez Microsoft. Les utilisateurs qui ne souhaitent pas adopter Microsoft Teams peuvent exporter leurs données Skype. Dans le cas contraire, les informations encore stockées sur les serveurs seront supprimées en janvier 2026, comme précisé sur le site officiel de Microsoft.

Essor de Zoom

Créé en 2003, Skype avait connu un succès fulgurant, atteignant 150 millions d'utilisateurs mensuels actifs au moment de son rachat par Microsoft en 2011. Mais le service n'a pas su suivre le virage mobile, contrairement à ses concurrents. En 2020, au pic de la pandémie de Covid-19, l'application n'attirait plus qu'environ 23 millions d'utilisateurs mensuels, tandis que Zoom explosait.

Cette chute de popularité s'explique en grande partie par une technologie sous-jacente mal adaptée à l'ère des smartphones. Teams, de son côté, a su capitaliser sur les nouveaux usages professionnels et personnels, atteignant aujourd'hui quelque 320 millions d'utilisateurs actifs par mois, selon Microsoft.

Enfin, l'entreprise précise qu'aucune suppression de poste n'est prévue dans le cadre de cette transition. En misant pleinement sur Teams, Microsoft confirme son intention de consolider sa position sur le marché des outils collaboratifs, désormais au coeur des usages numériques.