L'équipementier automobile Akwel remonte de 1,6% à 7,05 euros, après avoir enregistré en 2024 une baisse de son résultat opérationnel courant de -37,1% à 38,4 ME, extériorisant une marge opérationnelle courante en retrait de 1,8 point à 3,9%. Le résultat net part du Groupe ressort à 24,2 ME (-32%), soit une marge nette de 2,4%, en baisse de -0,9 point. Akwel invoque les tensions inflationnistes sur les matières premières et composants mais surtout sur la masse salariale, ce qui pèse fortement sur la rentabilité opérationnelle courante dans un contexte de baisse d'activité et de maintien des dépenses essentielles pour construire l'avenir du Groupe.
Avec une capacité d'autofinancement de 66,3 ME en 2024 et un niveau de BFR en baisse de 29,4 ME grâce à la gestion maîtrisée des stocks, le flux de trésorerie d'exploitation généré par l'activité ressort à 95,7 ME en hausse de 49,7%. Les investissements nets sont restés élevés en 2024 à 40,3 ME, orientés notamment sur les questions de sécurité, de poursuite de l'adaptation produits dans le cadre de la transition vers les motorisations électriques et hydrogène, et sur la compétitivité produits via l'intégration de la fabrication de certains composants. Au final, Akwel a dégagé un free cash flow de 55,4 ME sur l'exercice et une trésorerie nette positive en fin de période de 133,4 ME (y compris obligations locatives), contre 105 ME fin 2023.
Il sera proposé lors de l'AG annuelle des actionnaires qui se tiendra le 22 mai 2025 de maintenir la distribution d'un dividende de 0,30 E par action.
Akwel s'attend toujours à un recul d'activité en 2025 comparable à celui de 2024 (-7,3%). Dans ce contexte de baisse, le Groupe se donne pour priorité de poursuivre son adaptation à un marché en transformation, en adaptant ses coûts de production, renforçant ses capacités techniques et technologiques grâce aux investissements réalisés et en développant l'agilité de son organisation face à un environnement instable à la visibilité limitée.
Portzamparc parle d'une agilité éprouvée qui lui permet de maintenir sa MOC relativement élevée malgré un retrait de l'activité et une génération de cash soutenue. Le momentum s'annonce encore difficile avec les incertitudes sur l'opérationnel. Le groupe devrait malgré tout maintenir une MOC à plus de 2% et un FCF positif cette année. La valorisation reste l'atout clé du dossier (VE/Ebit de 3,6 en 2025). La trésorerie couvre 80% de la capitalisation, de quoi rester à conserver en visant un cours de 10,60 euros.