Dans un marché baissier à l'ouverture, Air France KLM évolue autour de l'équilibre, à 9,9 euros. Le groupe aérien a annoncé l'ouverture d'un processus destiné à prendre une participation majoritaire au capital de SAS. Le transporteur national, qui détient déjà 19,9% du tour de table de la compagnie aérienne scandinave, avec laquelle il a scellé l'an dernier un accord de coopération commerciale, compte racheter l'intégralité des parts détenues par Castlelake et Lind Invest et porter sa participation à 60,5%. L'Etat danois conserverait sa participation de 26,4% ainsi que des sièges au sein du conseil d'administration, dont la majorité serait alors détenue par Air France-KLM.
La valeur de l'investissement envisagé par AF-KLM sera déterminée au moment de la finalisation de l'opération, sur la base des dernières performances financières de SAS. Le groupe franco-néerlandais entend finaliser l'opération au second semestre 2026. Sous réserve de l'obtention des autorisations réglementaires requises, SAS deviendrait alors une filiale du groupe.
SAS possède une flotte de 138 appareils et dessert plus de 130 destinations. La compagnie aérienne a annoncé cette semaine l'acquisition d'avions supplémentaires auprès d'Embraer afin d'étendre son réseau régional. SAS bénéficie d'une position solide sur le marché nordique, avec des créneaux d'atterrissage attractifs et environ 8 millions de membres titulaires de cartes de fidélité, des atouts précieux pour AF-KLM qui renforce son réseau européen et pourra mieux rivaliser avec Lufthansa et IAG sur certaines liaisons.
Chez les analystes, la Deutsche Bank a porté son objectif sur AF-KLM de 8,5 à 10 euros mais reste à 'conserver'. "Le principal changement que nous mettons en oeuvre consiste à atténuer la faiblesse tarifaire que nous avions intégrée sur la ligne transatlantique afin de refléter la vigueur constante des tarifs de la classe affaires, telle que reflétée dans notre indicateur de suivi. Nous supposons désormais une baisse moyenne d'environ 4% du PRASK sur l'Amérique du Nord l'année prochaine, contre une baisse à un chiffre élevé précédemment", explique la DB.