Donald Trump fête cette semaine son 100ème jour de mandat à la Maison blanche, dans une ambiance tendue, même s'il a donné ces derniers jours des signes d'accalmie dans sa guerre commerciale. Tous les sondages réalisés récemment aux Etats-Unis le disent, sa cote de popularité s'est effondrée depuis sa prise de pouvoir fin janvier. La chaîne CNN parle du président "le moins populaire depuis plus de sept décennies" : selon une étude réalisée avec SSRS, le taux d'approbation de Donald Trump s'élève à 41%, soit "le plus bas jamais enregistré par un président nouvellement élu depuis au moins 100 jours, remontant au moins à Dwight Eisenhower - en prenant en compte le premier mandat de Trump lui-même".
Depuis le mois de mars, le locataire de la Maison blanche a enregistré une baisse sensible de son taux de soutien auprès des femmes et des Américains d'origine hispanique (-7 points dans chaque groupe, à 36% chez les femmes et 28% chez les Hispaniques). Les opinions partisanes à son égard restent largement polarisées, avec 86% d'approbation chez les Républicains et 93% de désapprobation chez les Démocrates, précise le sondage.
Les marchés ont souffert
La cote de popularité de Trump sur les questions économiques a considérablement chuté depuis début mars, emportée par l'annonce de ses multiples taxes douanières, qui ont entraîné une volatilité des marchés boursiers et des inquiétudes quant à la hausse des prix. Sa note pour la gestion de l'économie a baissé de 5 points, atteignant son plus bas niveau à 39%.
Selon un sondage réalisé pour la chaîne conservatrice Fox News, Donald Trump obtient ses meilleures notes sur la sécurité des frontières, avec 55% d'approbation mais "c'est le seul sujet où ses notes sont positives". Sur l'immigration, 47% approuvent Trump (48% le désapprouvent), tandis que l'économie atteint un nouveau plancher : 38% sont positifs. Ses pires notes concernent l'inflation (33% vs 59%), suivie par les droits de douane (33%-58%), ou la politique étrangère (40%-54%).
Carte de l'apaisement
Washington tente de calmer le jeu et sur le front commercial, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a indiqué ces dernières heures que l'administration américaine travaillait à des accords bilatéraux, les efforts actuels impliquant 17 partenaires commerciaux clés, sans tenir compte de la Chine. "Nous avons un processus en place, pour les 90 prochains jours, pour négocier avec eux", a précisé le responsable sur ABC.
Il a mis en avant des progrès notables avec les pays asiatiques. Selon lui, Pékin sera contraint de négocier, car la Chine ne peut pas maintenir le dernier niveau de droits de douane américain de 145% imposé par Trump. "Leur modèle économique repose sur la vente de produits bon marché et subventionnés aux États-Unis", a assuré Scott Bessent. "Si cela s'arrêtait brusquement, l'économie s'arrêterait brusquement, alors ils négocieront".