Société Générale : tout bon ?

Derrière Axa, la Société Générale se défend bien avec un gain de 3,5% à 22,4 euros. Si la banque rouge et noire a essuyé une lourde perte au deuxième trimestre en raison du coût de la vente de sa fili...

Derrière Axa, la Société Générale se défend bien avec un gain de 3,5% à 22,4 euros. Si la banque rouge et noire a essuyé une lourde perte au deuxième trimestre en raison du coût de la vente de sa filiale russe Rosbank, ses résultats ont dépassé les attentes du marché alors que la direction s'est engagée à accroître sa rentabilité. Sur les trois mois clos fin juin, la banque de la Défense a essuyé une perte nette de 1,48 milliard d'euros pour un produit net bancaire de 7,06 milliards d'euros. Du côté des activités de marché, les revenus ont grimpé de 23,3% à 1,52 milliard d'euros, avec un bond de 50% des activités taux, crédit et change et une hausse de 7,5% pour le trading actions. Dans la banque de détail, les revenus ont progressé de 8,5% en France et de 12,7% à l'international. Le coût du risque, à 217 millions d'euros, est également ressorti bien en deçà des attentes des analystes.

Après deux ans de croissance rentable durant lesquels le Groupe a simplifié son modèle d'affaires, engagé de profondes transformations en cohérence avec les évolutions sociétales et investi dans ses métiers à croissance rentable, le Groupe entend poursuivre l'exécution de sa feuille de route avec discipline, et vise en 2025 une rentabilité (ROTE) de 10% et un ratio de CET 1 de 12%. Il vise également une croissance annuelle moyenne des revenus supérieure ou égale à 3% sur la période 2021-2025 en prenant en compte le bas de la fourchette des revenus attendus dans les Activités de Marché.

Tout en accompagnant la croissance de ses métiers, le Groupe prévoit une distribution aux actionnaires attractive de 50% du résultat net part du Groupe, dont jusqu'à 40% de la distribution sous forme de rachat d'actions.

"Ces dynamiques et performances nous rendent confiants tant sur le court terme, dans un environnement incontestablement plus incertain, qu'à moyen terme", a commenté Frédéric Oudéa, le directeur général de SocGen. "À l'horizon 2025 nous confirmons notre capacité à délivrer une rentabilité de 10% sur la base d'un core tier one cible de 12%, en maintenant une politique de distribution attractive pour nos actionnaires", a-t-il précisé.

Frédéric Oudéa a surpris la communauté financière en annonçant en mai qu'il ne solliciterait pas le renouvellement de son mandat à la tête de la banque en mai 2023. Le choix du prochain directeur général relève de la décision du conseil d'administration mais Frédéric Oudéa s'est prononcé en faveur d'une candidature interne pour diriger la banque pour les dix à quinze prochaines années.

Les rumeurs sur son successeur tournent autour de Sébastien Proto, qui pilote actuellement la fusion des réseaux de banque de détail de la SocGen en France, et de Slawomir Krupa, le patron de la banque de financement et d'investissement (BFI). Les noms d'anciens de la SocGen, comme Philippe Heim, le patron de la Banque postale, Jean-Pierre Mustier, l'ancien directeur général d'Unicredit, ou encore Jacques Ripoll, qui vient de quitter le Crédit agricole, sont aussi évoqués, sans pour autant être donnés favoris.

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