La Bourse de Paris atone, freinée par des tensions géopolitiques

La Bourse de Paris a avancé de 0,21% jeudi, à l'issue d'une séance hésitante, freinée par les tensions géopolitiques liées au conflit entre la Russie et l'Ukraine et la digestion des résultats de Nvid...

La Bourse de Paris a avancé de 0,21% jeudi, à l'issue d'une séance hésitante, freinée par les tensions géopolitiques liées au conflit entre la Russie et l'Ukraine et la digestion des résultats de Nvidia, plus grosse capitalisation mondiale.

L'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a grappillé 14,87 points à 7.213,32 points. La veille, il s'était replié de 0,43%, touchant alors un plus bas depuis le 7 juillet.

"Les tensions en Ukraine pèsent sur le sentiment de marché", a commenté Marc Halperin, gérant actions européennes chez Edmond de Rothschild AM.

Kiev a accusé jeudi la Russie d'avoir, pour la première fois, tiré un missile intercontinental sur son territoire, en utilisant ce vecteur de sa dissuasion nucléaire sans charge atomique.

Après la clôture des marché européens, le président Vladimir Poutine a affirmé qu'il s'agissait d'un missile balistique à moyenne portée.

L'usage d'un vecteur conçu pour des ogives nucléaires, s'il était confirmé, constituerait une escalade sans précédent de la guerre et des tensions russo-occidentales, alors que la Russie avait dit préparer une réponse "appropriée" au recours par l'Ukraine à des missiles occidentaux en territoire russe, une ligne rouge pour Moscou.

Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d?État allemands à 10 ans, considéré comme une valeur refuge en Europe, s'établissait à 2,31%, contre 2,35% la veille en clôture et creusait l'écart ("spread") avec son équivalent français, stable quant à lui, à 3,10%.

"Le maître mot aujourd'hui est +digestion+" après la publication des résultats du géant technologique américain Nvidia et plusieurs séances rythmées par les nominations au gouvernement de Donald Trump, a poursuivi le gérant.

Considéré comme le porte-étendard de la révolution de l'intelligence artificielle (IA) générative, le géant des semi-conducteurs a largement dépassé les attentes moyennes de bénéfice trimestriel et assuré que la demande pour ses puces ne ralentissait pas. Toutefois, l'entreprise a aussi dit prévoir un léger tassement de sa marge brute pour le trimestre en cours par rapport au précédent, ce qui tirait son action vers le bas à Wall Street (-1,32%).

Ces résultats étaient très attendus, mais finalement "le marché est resté assez détendu", a ajouté Marc Halperin.

Côté valeurs, le spécialiste français des semi-conducteurs Soitec a gagné 7,48% à 68,25 euros après la publication mercredi soir de ses résultats du premier semestre.

Le groupe a fait état d'un chiffre d'affaires sur la première moitié de son exercice décalé 2024/2025 de 338 millions (-15% sur un an), proche du consensus des analystes interrogés par Factset. Grâce à un "rebond du chiffre d'affaires" au "second trimestre", il a décidé de confirmer ses prévisions pour l'exercice fiscal 2024/2025.

© 2024 AFP

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