EssilorLuxottica conteste une sanction de l’Autorité française de la concurrence

(AOF) - EssilorLuxottica a confirmé que l’Autorité française de la concurrence a publié une décision concernant Essilor International. En lien avec une procédure initiée en 2014, une sanction de 81 mi...


(AOF) - EssilorLuxottica a confirmé que l’Autorité française de la concurrence a publié une décision concernant Essilor International. En lien avec une procédure initiée en 2014, une sanction de 81 millions d’euros a été prononcée à l’encontre d’Essilor International (dont 15 millions d’euros solidairement avec sa société mère EssilorLuxottica) pour discrimination envers les pure-players de la vente en ligne et protection des distributeurs physiques, concernant la commercialisation de certains verres de prescription spécifiques.

EssilorLuxottica est fermement convaincue de la légalité de ses pratiques et du bien-fondé de commercialiser certains segments de verres correcteurs dans des conditions permettant de garantir aux consommateurs la meilleure correction visuelle nécessaire pour répondre à leurs besoins personnels.

La société maintient également qu'elle a oeuvré dans le strict respect du contexte concurrentiel et réglementaire de la période concernée, non seulement pour le bénéfice de ses clients et de ses partenaires mais aussi de l'ensemble du secteur.
Ainsi, EssilorLuxottica conteste vivement la décision rendue par l'Autorité et interjettera appel. La société est confiante dans sa capacité à prouver que la décision de l'Autorité est infondée.




AOF - EN SAVOIR PLUS



Points clés

- Numéro 1 mondial de l’ophtalmie et de l’optique, né en 2018 du rapprochement entre Essilor et Luxottica ;
- Chiffre d’affaires de 31,5 Mds€, réalisé à 52 % dans les ventes directes au consommateur (lunettes de soleil et distribution via GrandVision) et 48 % dans les solutions pour professionnels (verres de vue essentiellement) ;
- Présence forte en Amérique, pour 46,5 % des ventes, en Europe-Afrique-Moyen-Orient pour 37 %, en Asie-Pacifique pour 12 % puis en Amérique latine ;
- Modèle d'affaires fondé sur l'innovation et l'intégration complète des processus de production, de logistique et de distribution au niveau mondial ;
- Capital contrôlé à 32,1 % par la famille del Vecchio, par les salariés (4,4 %) et marqué par la présence (1,02 %) de BPI France, Francisco Milleri étant président-directeur général et Paul du Saillant directeur général délégué ;
- Bilan sain avec un endettement net de 10,4 Mds€, face à 3,7 Mds€ de liquidités et + 35 Mds€ de capitaux propres.



Enjeux

- Stratégie 2022-2026 visant une croissance annuelle de 5 % du chiffre d’affaires et d’une marge opérationnelle de 19 à 20 % ;
- Stratégie d'innovation visant à l'éradication de la mauvaise vision d'ici 2050 : articulée de 4 initiatives : améliorer la vision, augmenter la précision des examens de vue, exprimer un style et créer des lunettes connectées / développer le portefeuille de 2 350 familles de brevets provenant des 8 centres de R&D ;
- Stratégie environnementale « Eyes on the planet » visant la neutralité carbone en 2025, après l’Europe en 2023, avec 2 priorités stratégiques : carbone : compensation par reforestation et recours aux renouvelables / circularité et intégration de l’éco-conception dans tous les développements de produits en 2025;
- Actifs reconnus - lunettes Ray-Ban et Oakley, verres Varilux, Transitions - et montée en puissance des verres Stellest;
- Maintien des investissements dans les réseaux de distribution : après GrandVision et Vitasi, laboratoires américain Walman et, en société commune avec CoopersCies, SightGlass Vision.



Défis

-Résultats de la lutte contre la progression de la myopie des enfants avec les verres Stellest, désormais vendus en France et Italie, avec les verres de SightGlassVision, avec les lentilles de contact MiSightTM, validées par les autorités sanitaires en Chine et aux Etats-Unis ;          
- Reprise de la croissance de l’e-commerce (7 % des ventes) ;
- Maintien sur la fin de l’année du rythme de croissance du 1er trimestre (hausse de 37 % du chiffre d’affaires et de 26 % du bénéfice net) ;
- Programme de rachat de 2 M€ d’actions.



Le marché de l'hygiène beauté français ne cesse de reculer

Ces dernières années, les Français ont simplifié leurs routines beauté, ce qui s'est traduit par une baisse de leurs dépenses. Selon Kantar, le poids de l'hygiène-beauté dans les dépenses de produits de grande consommation n'a cessé de diminuer ces cinq dernières années, passant sous la barre des 10%. Ainsi en 2021, les dépenses d'hygiène-beauté ont pesé pour 8,5%. Pour le panéliste NielsenIQ, le développement du télétravail pénalise le secteur car les télétravailleurs diminuent deux fois plus rapidement leurs achats d'hygiène-beauté que la moyenne des français. Cette tendance risque de perdurer en 2022. A cela s'ajoute un autre facteur négatif : avec l'inflation et la perte de pouvoir d'achat, les Français vont certainement réaliser des arbitrages dans leurs dépenses, qui pourraient se faire aux dépens de l'hygiène-beauté.

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