Engie a publié vendredi des résultats en forte hausse au titre du premier semestre 2022, aidés par la hausse des prix de l'énergie. Le groupe, qui a retraité ses résultats du premier semestre 2021 pour tenir compte de la cession en cours d'Equans, a enregistré à fin juin un résultat net part du groupe de 5 milliards d'euros, contre 2,3 milliards, un résultat net récurrent part du groupe de 3,2 milliards d'euros, contre 1,3 milliard, un Ebitda de 7,5 milliards d'euros (+44%) et un chiffre d'affaires de 43,2 milliards d'euros (+72%).
Le fournisseur de gaz et d'électricité, qui met l'accent sur les énergies renouvelables, les infrastructures énergétiques décentralisées ou encore le gaz "vert", a confirmé ses objectifs pour 2022, qui incluent notamment un résultat net récurrent, part du groupe, compris entre 3,8 à 4,4 milliards d'euros.
Si les conditions de marché et l'environnement de prix au 30 juin devaient se poursuivre au second semestre, ils se traduiraient par "une contribution additionnelle" de 0,7 milliard d'euros au niveau du résultat net récurrent part du groupe.
Engie a été contraint revoir à la baisse la valorisation de sa participation de 9% dans Nord Stream 1, réduite de 259 millions d'euros par rapport au 31 décembre 2021. Concernant Nord Stream 2, il a accusé au 31 mars une perte de crédit pour l'intégralité de son exposition de 987 millions.
La direction confiante en vue de l'hiver prochain
Le premier fournisseur de gaz en France a encore précisé avoir réduit de 15 térawatts-heure (TWh) au maximum à environ 4 TWh son exposition aux volumes livrés par Gazprom en vue de l'hiver 2022-2023, grâce notamment à des alternatives par gazoducs et à un recours accru au gaz naturel liquéfié (GNL).
Les volumes résiduels de gaz russe "représentent environ 4% de la fourniture de gaz d'Engie à ses clients BtoB, BtoC et pour la consommation de ses propres centrales à gaz à cycle combiné en Europe (et) se situent largement dans la fourchette habituelle de volatilité que le groupe gère en permanence, notamment pour les variations de volume dues aux conditions climatiques", a-t-il ajouté...
Engie s'est également dit confiant, pour l'hiver 2023-2024, dans le fait que "les volumes supplémentaires contractés par de nouvelles sources d'approvisionnement, y compris de GNL, accompagnés d'une diminution de la demande, permettront de suppléer aux besoins en gaz russe et d'atteindre les niveaux de stockage".