Clôture de Wall Street : dans le rouge vif !

Wall Street a connu une séance délicate ce jeudi, plombé par la chute d'Apple (-4,9%) et par les craintes de récession qui prennent de l'ampleur, dans un contexte de durcissement monétaire résolu et d...

Wall Street a connu une séance délicate ce jeudi, plombé par la chute d'Apple (-4,9%) et par les craintes de récession qui prennent de l'ampleur, dans un contexte de durcissement monétaire résolu et de situation géopolitique à haut risque. Le Nasdaq abandonne finalement 2,84% à 10.737 pts (après un plus bas en séance à 10 623.22), le Dow Jones -1,54% à 29.227 pts et le S&P 500 -2,11% à 3.640 pts. Le baril de brut WTI régresse légèrement à 81,45$...

ECO ET DEVISES

Pas de surprise donc pour la lecture finale du PIB américain. L'économie américaine a donc comme précédemment évalué régressé sur un rythme de 0,6% sur la période d'avril à juin, en ligne avec le consensus des économistes. Les dépenses personnelles de consommation sur la période se sont appréciées sur un rythme de 2%, contre 1,5% de consensus. L'indice des prix rattaché au PIB a grimpé de 9% en lecture finale, contre 8,9% de consensus.

Les inscriptions au chômage sont aussi encore une fois ressorties moins élevées qu'anticipé la semaine passée aux Etats-Unis... Le Département américain au Travail vient en effet d'annoncer, pour la semaine close au 24 septembre, que les inscriptions au chômage ont atteint 193.000, en baisse de 16.000 par rapport au niveau révisé à la baisse de la semaine antérieure. Le consensus tablait sur 215.000 nouvelles inscriptions. La moyenne à quatre semaines s'établit à 207.000, en repli de 8.750. Enfin, le nombre de chômeurs indemnisés sur la semaine close le 17 septembre atteint 1,347 million, en recul de 29.000 sur sept jours (1,385 million de consensus).

Selon l'outil FedWatch en temps réel, la probabilité d'une nouvelle hausse des taux de 75 points de base de la Fed le 2 novembre, à l'issue de la future réunion monétaire, est de 62,5%, contre 37,5% pour la probabilité d'un geste de 50 points de base. La banque centrale américaine a déjà relevé par trois fois ses taux de 75 pb, portant la fourchette de taux des fed funds entre 3 et 3,25%. L'euro pointe ce jeudi sur les 0,98/$ entre banques.

LES VALEURS

Apple, déjà malmené hier à Wall Street sur des rumeurs d'abandon de ses plans d'augmentation de production de l'iPhone 14, perd encore près de 5% suite à une dégradation de Bank of America Global Research, qui vient de revoir sa recommandation d''achat' à 'neutre'. Wamsi Mohan, analyste chez BofA, voit donc des risques sur la surperformance du titre Apple durant l'année prochaine, du fait d'une plus faible demande des consommateurs. L'analyste abaisse de 25$ son objectif de cours, à 160$ désormais. Ce spécialiste s'attend à des révisions significatives d'estimations concernant les profits à court terme. Mohan évoque un cycle iPhone 14 plus faible, et craint aussi une décélération des gains sur les revenus de services, ainsi qu'un retour aux niveaux pré-covid de demande sur l'iPad et le Mac. Enfin, la flambée du dollar va aussi affecter les résultats.
"Les actions Apple ont nettement surperformé cette année et ont été perçues comme une valeur refuge relative", a déclaré Mohan dans une note client. "Cependant, nous voyons un risque pour cette surperformance au cours de l'année prochaine en raison d'une demande des consommateurs plus faible", résume le spécialiste.

Rite Aid, la chaîne pharmaceutique américaine, décroche de 28%. Pour son deuxième trimestre fiscal, le groupe a affiché des revenus en repli à 5,9 milliards de dollars, contre 6,1 milliards un an avant. La perte nette par action a été de 6,07$ avec des dépréciations non cash. La perte nette ajustée par titre a représenté 63 cents, contre 41 cents un an plus tôt. L'Ebitda ajusté a été de 78,5 millions de dollars, contre 106 millions un an avant.

CarMax, le détaillant américain en véhicules neufs et d'occasion, dévisse de 24,5%. Les comptes du deuxième trimestre fiscal tout juste dévoilés ont en effet déçu, ratant le consensus sur le plan des profits et des revenus. Bill Nash, le directeur général de l'affaire, qualifie ce trimestre de difficile pour le marché global du véhicule usagé. Sur ce trimestre clos fin août, les revenus ont totalisé ainsi 8,14 milliards de dollars, en hausse timide de 2% en glissement annuel, avec des ventes unitaires de détail de véhicules d'occasion en déclin de 6,4% et même 8,3% à comparable. Le bénéfice net dilué par action a chuté de plus de moitié à 79 cents, contre 1,72$ un an plus tôt.

Bed Bath & Beyond (-4,2%), l'ex-meme stock de Wall Street, détaillant en marchandises diverses pour la maison ou de droguerie, a affiché pour son deuxième trimestre fiscal, clos fin août 2022, une perte nette de 366 millions de dollars et 4,59$ par titre, contre 73 millions de dollars et 72 cents par action un an plus tôt. Le groupe peine toujours à attirer les clients et grille du cash, 325 millions de dollars sur le trimestre clos, mais il est parvenu à trouver de nouveaux financements et affiche en fin de période une situation de liquidité de 850 millions de dollars. Les ventes trimestrielles sont ressorties à 1,44 milliard de dollars, avec une baisse à comparable de 26%, comme annoncé fin août. Sue Gove, administratrice et CEO intérimaire, estime que ces résultats ne reflètent pas encore les actions stratégiques et financières initiées pour améliorer la performance.

Warner Bros Discovery (-1%). Le PDG du groupe a mis les choses au point suite aux spéculations : "Nous ne sommes pas à vendre", a indiqué ainsi le dirigeant, cité par Variety. Une source a ainsi précisé à Variety que répondant à une question d'un employé, David Zaslav avait déclaré au personnel de l'entreprise que Warner Bros Discovery avait tout ce dont il avait besoin pour réussir. Il y a deux semaines, The Hollywood Reporter avait pour sa part rapporté que les observateurs de l'industrie pensaient que le président-directeur général de Comcast, Brian Roberts, chercherait à fusionner NBCUniversal et Warner Bros Discovery après l'expiration des restrictions contre un tel accord en 2024.

PG&E (-2%) annonce une scission de ses actifs de production non nucléaires en une division autonome dont 49,9% du capital seront vendus.

KKR (-3,8%). Le lancement de l'offre de rachat de KKR sur Hitachi Transport System pour environ 670 milliards de yens sera retardé par rapport au calendrier initial. L'opération était attendue fin septembre.

Occidental Petroleum (+1,1%). Berkshire Hathaway, la firme de Warren Buffett, a annoncé l'acquisition de 5,99 millions d'actions supplémentaires d'Occidental, portant à 20,9% sa participation dans le groupe pétrolier.

Amazon (-2,7%), colosse américain du commerce en ligne, fait état d'une hausse du salaire horaire moyen à plus de 19 dollars pour les employés de ses entrepôts et services de transport.

Tesla (-6,8%) a annoncé que le milliardaire Joseph Gebbia, cofondateur d'Airbnb, allait rejoindre son conseil d'administration et remplacer le fondateur d'Oracle, Larry Ellison, qui ne siège plus depuis août...

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