Clôture à Wall Street : 4e séance consécutive de repli, ancrée au-dessous de 30.000 points

Nouvelles séances sous haute pression pour les bourses européennes et américaines, vendredi... A Wall Street, le S&P 500 a enregistré une 4e baisse séance de baisse consécutive, abandonnant -5,3% sur ...

Nouvelles séances sous haute pression pour les bourses européennes et américaines, vendredi... A Wall Street, le S&P 500 a enregistré une 4e baisse séance de baisse consécutive, abandonnant -5,3% sur la semaine. Le Dow Jones recule de -4,61% sur la semaine. Avec le Nasdaq Composite (-5,78% en hebdomadaire), le DJ est également dans une 4e séance consécutive de repli. Cette semaine était placée sous pression, car ponctuée par la réunion de la Banque centrale américaine et un nouveau tour de vis de 75 points de base sur les fed funds afin contrecarrer la hausse de l'inflation. Il n'en fallait pas davantage pour également stimuler la hausse des rendements obligataires et du dollar. Les rendements du Trésor US à deux ans ont ainsi atteint 4%, et sont désormais au plus haut depuis octobre 2007.

Les responsables de la Fed n'entendant pas laisser les marchés digérer les récentes annonces et notamment la nouvelle hausse de taux de 75 points de base de mercredi, les faucons de la Fed maintiennent la pression par des déclarations toujours bellicistes. Le baromètre en temps réel FedWatch indique d'ailleurs une probabilité de 74% d'une nouvelle hausse de taux de 75 points de base de la Fed le 2 novembre, à l'issue de la prochaine réunion. Elle porterait la fourchette de taux des fed funds entre 3,75% et 4%.

Goldman Sachs souffle également le froid en réduisant son objectif de fin d'année 2022 pour l'indice de référence S&P 500 d'environ 16% à 3.600 points, alors que la Fed montre peu d'hésitations dans sa gestion agressive des taux et de réduction du bilan. Les analystes de Goldman Sachs ont indiqué dans une note, jeudi soir, que la trajectoire attendue des taux d'intérêt par la banque centrale est désormais supérieure à son estimation antérieure.

Avec la perspective d'un durcissement monétaire durable pour lutter contre l'inflation, une possible entrée en phase de récession, et la morosité de Goldman Sachs, les principaux indices boursiers de la cote américaine ont, vendredi, terminé la semaine dans le rouge. Le S&P 500 recule de -1,72% à 3.693 pts en clôture de marché. Le Dow Jones cède -1,62% à 29.590 pts. Le Nasdaq décroche de -1,8% à 10.86 pts.

Sur le plan macroéconomique, l'indice PMI composite préliminaire américain du mois de septembre est ressorti à 49,3 (47,6 de consensus FactSet et 44,6 un mois avant). A un niveau proche de la zone d'équilibre des 50, cet indicateur d'activité dépasse les attentes du consensus. L'indicateur manufacturier préliminaire de septembre passe même à l'expansion, à 51,8 contre 51,2 de consensus, à comparer à un niveau de 51,5 en août. L'indicateur des services résiste à 49,2 en lecture flash (45 de consensus et 43,7 un mois plus tôt).

Ailleurs dans le monde, les indicateurs PMI européens ont, vendredi, montré une contraction assez générale de l'activité en septembre. L'indice PMI composite préliminaire de la zone euro pour septembre a été de 48,2 (48,5 pour le PMI manufacturier et 48,9 pour les services). Les indices PMI allemands se sont établis nettement au-dessous de la barre des 50 (48,3 pour l'indice manufacturier et 45,4 pour les services). L'indice PMI manufacturier français a été de 47,8, contre 53 pour les services. Au Royaume-Uni, l'indice PMI CIPS manufacturier a été de 48,5 et l'indice des services de 49,2.

Pétrole et Devises

Le marché de l'or noir est resté sous haute pression vendredi... Le baril de brut WTI plonge de -4,9% à 79,44$ tandis que le Brent cède -4% à 86,71$. Ce dernier, encore à 92,57$ le baril, lundi, reflue de -5,63% sur la semaine. Les opérateurs redoutent une accélération du ralentissement de l'économie mondiale et donc, s'inquiètent d'une baisse de la consommation de brut. Avec la flambée du dollar, les pays importateurs rechignent aussi à trop stocker une matière première dont le prix est artificiellement renchéri avec la hausse de la devise américaine. Pénalités de change et risque de ralentissement économique maintiennent donc actuellement la pression sur les marchés pétroliers, même si certaines grandes banques prévoient un rebond des prix lié à la faiblesse des stocks. JPMorgan Chase & Co anticipe un Brent à 101$ le baril pour le dernier trimestre de 2022, tandis que Goldman Sachs Group table sur 125$.

Le relèvement des taux aux Etats-Unis soutien la hausse de la monnaie de l'Oncle Sam. Le dollar est bien ferme, mais assez stable à 1,032 euro. Il est hausse de +33,5% sur 10 ans. L'euro revient à 0,9693$
L'once d'or est stable à 1.644,14$. Le Bitcoin s'apprécie de +0,36% à 19.052,3$.

Les valeurs

Boeing (-5,37% à 131,26$). L'avionneurs américain déboursera 200 M$ pour régler les poursuites civiles de la Securities and Exchange Commission américaine. Le constructeur aéronautique était accusé d'avoir trompé les investisseurs au sujet de son 737 MAX, qui avait été immobilisé pendant 20 mois après que deux accidents eurent tué 346 personnes. Boeing savait après le premier crash qu'un système de contrôle de vol posait un problème de sécurité, mais a assuré au public que l'avion 737 MAX était "aussi sûr que tout ce qui a jamais volé dans le ciel", a déclaré la SEC en annonçant le règlement. La SEC a également déclaré que l'ancien directeur général de Boeing, Dennis Muilenburg, avait accepté de payer 1 M$. Boeing et Muilenburg n'ont ni admis ni nié les conclusions de la SEC, a indiqué l'agence. Un fonds sera créé au profit des investisseurs lésés.

Costco Wholesale (-4,26% à 466,4$). Le groupe de distribution a annoncé pour son 4etrimestre fiscal des bénéfices supérieurs aux attentes de marché, avec des ventes à comparable hors essence et effets de change meilleures qu'attendu. La marge brute a également battu le consensus de place. Les pressions inflationnistes persistent néanmoins, malgré quelques améliorations décelées concernant certaines matières premières et les prix de containers. Le groupe a donc dévoilé un bénéfice par action trimestriel de 4,2$ et un chiffre d'affaires de 72,1 Mds$. Le bénéfice net a été de 1,87 Md$ (1,67 Md$ un an avant). Le consensus était de 4,17$ de bpa et 70,8 Mds$ de revenus. Les ventes à comparable ont grimpé de +13,7%. Les ventes annuelles ont dépassé les 200 Mds$ pour la première fois, à 222,7 Mds$, en hausse de +16%.

FedEx (-3,37% à 149,33$). Le groupe, qui avait précédemment averti sur ses résultats, a annoncé jeudi soir ses comptes du 1er trimestre fiscal, avec un bénéfice par action forcément en ligne avec les annonces du 15 septembre. Le groupe de messageries cherche par ailleurs à accentuer ses actions d'économies. FedEx entend couper de 2,2 à 2,7 Mds$ dans ses coûts en 2023 et de 4 Mds$ en 2025. Quoi qu'il en soit, le déclin des volumes a accéléré à la fin du trimestre écoulé, avec par ailleurs des conditions plus faibles que prévu en Europe et en Asie.

Apple (-1,51% à 150,43$). La NFL, ligue nationale américaine de football, a conclu un accord pluriannuel avec Apple Music pour sponsoriser le spectacle de la mi-temps du Super Bowl à compter de février 2023. Les termes financiers de l'accord n'ont pas été divulgués.

Kraft Heinz (-0,99% à 33,92$). Le géant alimentaire américain envisage des options pour son activité australienne, croit savoir l'Australian Financial Review. L'AFR rapporte ainsi que Kraft Heinz a fait appel à UBS pour l'aider à trouver des acheteurs potentiels. Des sources ont précisé à l'AFR que Kraft Heinz avait été en pourparlers avec KKR. L'article mentionne des accords similaires dans le secteur, permettant d'évaluer un accord potentiel à environ 500 millions de dollars australiens. The Australian avait déjà rapporté début septembre que KKR était sur le point de conclure un accord, mais le montant estimé était alors d'un milliard de dollars australiens.

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