BNP Paribas dépasse les attentes au deuxième trimestre et affiche effet de ciseaux positif

(AOF) - Première banque française à dévoiler ses comptes, BNP Paribas a présenté des résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre. Le résultat net, part du groupe, a progressé de 9,1% à 3,18 mi...


(AOF) - Première banque française à dévoiler ses comptes, BNP Paribas a présenté des résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre. Le résultat net, part du groupe, a progressé de 9,1% à 3,18 milliards d’euros alors qu’il était attendu à 2,7 milliards d’euros, selon un consensus informel cité par Reuters. BNP Paribas a bénéficié d’un effet de ciseaux positif de 0,9 point. Le produit net bancaire, à 12,781 milliards d’euros, a en effet augmenté de 8,5% tandis que les frais gestion ont progressé dans une proportion plus faible : + 7,6%.

Les revenus de Corporate & Institutional Banking (CIB) se sont distingués avec une progression de 10,6%. BNP Paribas explique ce dynamisme par " la cristallisation des gains de part de marché et l'accélération apportée par les renforcements stratégiques concrétisés en 2021 et 2022, notamment dans les métiers Actions et Securities Services ".

Le coût du risque a en outre reculé de 3% à 789 millions d'euros et s'établit à 33 points de base des encours de crédit à la clientèle. Il est inférieur de 100 millions d'euros aux attentes du marché.

Au 30 juin 2022, le ratio " common equity Tier 1 " ou ratio de fonds propres durs s'établit à 12,2%.




AOF - EN SAVOIR PLUS



Points clés

- Banque née en 1822, renforcée en 1999 par la fusion avec Paribas, 1ère française et 7ème mondiale ;
- Produit net bancaire de 46,26 Mds€ réalisé par les services financiers internationaux (34 %) , les réseaux bancaires (35 %) et la banque d’investissement (31 %) ;
- Engagements à plus de 80 % dans des pays « riches » : France pour 32 %, Belgique & Luxembourg pour 16 %, Italie pour 9 %, autres pays européens pour 19 %, Amérique du nord pour 13 %, Asie-Pacifique pour 6 % ;
- Modèle d'affaires fondé sur la diversification dans les implantations et métiers, les synergies et la coopération entre les métiers, sur l'innovation opérationnelle et pour les clients ;
- Capital détenu par l'Etat belge (7,7 %), le grand duché de Luxembourg (1 %) et les salariés (4,4 %), avec un conseil d’administration de 13 membres présidé par Jean Lamierre, Jean-Laurent Bonnafé étant directeur général  ;
- Position financière solide -ratio CET 1 de 12,4 %, rentabilité de 13,4 % des fonds propres et des liquidités de 468 Mds€.


Enjeux

- Plan GTS 2025 de croissance, technologie et durabilité visant :
- 11 % de rendement des fonds propres, croissance annuelle de 3,5 % du PNB, autofinancement de la transformation et des investissements et taux de distribution de 60 % dont 50 % au moins en dividende :
-Stratégie d’innovation la mieux notée du secteur et focalisée sur la digitalisation :
- en interne : appui aux intrapreneurs (Lux Future Lab, People'sLab4Good, Bivwak),
- dans l’offre aux clients : 4,4 millions de clients « digitaux », leader en France dans les fonctionnalités digitales, plateformes leaders mondiaux dans les emprunts d’Etat, le forex ou les swaps et dans les cinq 1ers européens des néo-banques avec Hello Bank !,
- partenariats : plateforme mondiale Plug and Pay d'accélération de start-up ;
- Stratégie environnementale ambitionnant de devenir  1er mondial de la finance durable (2ème mondial dans les obligations vertes et 1er en Europe, 1er européen des financeurs de projets d’énergies renouvelables) :
- objectif de neutralité carbone en 2050,
- d’ici 2025, 350 Mds€ mobilisés dans les crédits et émissions obligataires durables et 300 Mds€ d’investissements durables ;
- alignement du portefeuille de prêts sur la trajectoire de l’accord de Paris (arrêt du financement du charbon en 2030 en Europe et déploiement de la méthodologie Pacta),
- avancées dans la microfinance verte,
- financement à hauteur de 4 Mds€ de la biodiversité ;
 - Vers des sociétés communes avec la filiale de financement de Stellantis, opérant en Allemagne, Autriche et Royaume-Uni.


Défis

- Evolution de l’actif net comptable, de 78,7 €, à comparer au cours de Bourse ;
- Poursuite de la maîtrise des frais de gestion et du coût du risque ;
- Guerre Russie-Ukraine : impact très marginal –dépréciation sur la filiale ukrainienne- et interruption des services aux clients russes ;
- Utilisation des fonds tirés de la vente de la filiale américaine BoW – 14,4 Mds€ répartis entre programme de rachat d’actions, investissements dans les technologies et acquisitions ciblées ; 
- Après un dynamique 1er trimestre, confirmation des objectifs 2025 ;
- Programmes de rachat d’actions et dividende 2021 de 3,67 €, soit 50 % du bénéfice.



Les effets négatifs de la hausse des taux

La remontée des taux provoque normalement une progression des revenus des banques par les crédits octroyés. En Europe, d'après un sondage mené par S&P auprès de 85 établissements bancaires, le secteur s'attend en moyenne à une hausse de 18% de ses revenus nets d'intérêt. Toutefois ce nouveau contexte inflationniste a aussi des effets indésirables, en particulier une hausse des coûts de refinancement. Il s'accompagne également de la crainte d'une nouvelle récession, qui toucherait alors tous les métiers de la banque, allant des prêts à la gestion d'actifs, dont les revenus sont corrélés aux valorisations de marché. Elément rassurant : les banques de la zone euro sont suffisamment solides pour faire face à une dégradation de leur environnement.

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