Société Générale : en tête du CAC40 après les résultats

En hausse de 5,5% à 27,2 euros, la Société Générale s'offre la tête du CAC40 après une publication trimestrielle meilleure qu'anticipée par le marché. La banque rouge et noire a vu son résultat net re...

En hausse de 5,5% à 27,2 euros, la Société Générale s'offre la tête du CAC40 après une publication trimestrielle meilleure qu'anticipée par le marché. La banque rouge et noire a vu son résultat net reculer de 21,7% au premier trimestre à 680 millions d'euros pour un produit net bancaire de 6,65 milliards d'euros, en baisse limitée de 0,4%. Le consensus tablait respectivement sur 556 ME et 6,51 MdsE. L'établissement a bénéficié du dynamisme de ses activités de dérivés actions qui ont permis de compenser la faiblesse de la banque de détail et du trading dans l'obligataire.

Les revenus issus du trading de produits actions ont augmenté de 3% à 870 millions d'euros sur la période, contre 843 ME de consensus. Les revenus issus du trading d'obligations et de devises ont en revanche chuté de 17% par rapport à l'année précédente à 733 ME, reflétant en partie la forte activité du début 2023.

Le coût du risque atteint 27 points de base au T1-24, soit 400 millions d'euros, un niveau qui se situe dans la fourchette anticipée pour l'année 2024 comprise entre 25 et 30 points de base. Il se décompose en une provision sur encours douteux de 499 ME (environ 34 points de base), qui comprend le passage en défaut de plusieurs dossiers de place en France, et une reprise sur encours sains de -99 ME (environ -7 points de base) notamment liée à des reprises sur le portefeuille offshore russe qui continue à s'amortir.

Société Générale, dont la santé financière est largement dépendante des résultats de son activité de banque de détail en France, et qui ne publie plus séparément les chiffres de son activité dans le pays, a notamment souligné que les couvertures à court terme et le transfert d'une partie des dépôts à vue vers de l'épargne financière et des dépôts rémunérés ont pesé sur le premier trimestre.

"La BFI (banque de financement et d'investissement) a été le moteur de la surprise positive en matière de revenus", soulignent les analystes de Jefferies, qui relèvent également la forte hausse des provisions en France, que Société Générale a attribuée au passage en défaut de plusieurs dossiers de place. "Nous pensons qu'il s'agira d'un sujet qui suscitera des questions de la part des investisseurs".

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