Legrand : résultats trimestriels moins bons que prévu, le titre sous pression

Legrand dévoile des ventes en repli et inférieures aux attentes des analystes au premier trimestre, pénalisé par un marché du bâtiment en retrait, comme attendu. Le spécialiste des infrastructures éle...

Legrand dévoile des ventes en repli et inférieures aux attentes des analystes au premier trimestre, pénalisé par un marché du bâtiment en retrait, comme attendu. Le spécialiste des infrastructures électriques et numériques du bâtiment a ainsi dévoilé un chiffre d'affaires de 2,03 milliards d'euros sur la période, en repli de 5,6% (-5,4% en organique vs 3,65% de consensus). La marge opérationnelle ressort à 20,5% contre 22,2% il y a un an et un consensus logé à 20,8%. Ce niveau de rentabilité démontre à nouveau la capacité de Legrand à protéger ses marges dans un contexte de baisse du chiffre d'affaires, fort d'un pricing power intact et d'une solide maîtrise des coûts, souligne le groupe. Le bénéfice net recule de 16,5% à 275,9 ME.

Le management continue à viser en 2024 une croissance organique et par acquisitions du CA "low single digit" avec une marge opérationnelle ajustée avant acquisitions de 20,0% à 20,8% et un taux de réalisation RSE d'au moins 100% pour la troisième année de sa feuille de route 2022- 2024.

Le titre recule logiquement de 3,75% à 94 euros après ce début d'année compliqué, sa plus forte baisse en plus de six mois. 'Neutre' sur la valeur, Oddo BHF sera attentif, lors de la conférence de ce matin, aux commentaires du groupe sur les tendances de marché par région et par segment (quid du non-résidentiel en Europe et aux EtatsUnis, de la demande en datacenters, des produits connectés), ainsi que sur les hausses de prix attendues pour 2024 (embarquées au titre de 2023 ainsi que celles réalisées éventuellement depuis le début d'année). Enfin, le groupe devrait aussi indiquer le split volumes/pricing dans les -5,4% de croissance organique.

Comme prévu, Legrand a connu un premier trimestre faible en raison d'un ralentissement du marché de la construction, qui représente 80% du chiffre d'affaires du groupe, d'une base de comparaison difficile et d'un faible report de prix, explique Bryan Garnier. À l'exception de l'Inde, toutes les grandes régions ont enregistré des baisses organiques comprises entre 1 et 5%. À court terme, le broker a du mal à identifier un argument d'achat pour Legrand, car ses marchés sous-jacents, hors centres de données, offrent peu de soutien, et le cours du titre n'est pas assez attractif. BG continue de voir de meilleures opportunités ailleurs dans le secteur, avec d'autres sociétés à grande capitalisation bénéficiant de profils de croissance plus favorables...

Enfin, Jefferies note que les faibles résultats ne se comparent pas bien aux performances de certains pairs, ce qui ajoute une certaine pression à la baisse sur les perspectives de l'entreprise.

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